Édition internationale

MA START-UP CARIOCA - Le nouveau lieu de rencontre des entrepreneurs français de Rio

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 février 2018

‘’Ma start-up carioca’’ est une idée de deux Françaises, Gwendoline de Ganay et Alexia Ohannessian, qui côtoient le monde de l’entreprise de Rio.  Ensemble, elles ont imaginé un rendez-vous qui permettrait aux entrepreneurs français de se rencontrer, d’échanger, mais aussi d’être conseillés par des intervenants. De leur projet au monde des affaires brésilien, en passant par les obstacles pour entreprendre à Rio, elles ont accepté de témoigner pour Lepetitjournal.com.

ma start up
Les français sont nombreux à Rio et, parmi eux, certains souhaitent créer leur entreprise mais, il faut bien l’avouer, il est difficile pour un étranger de comprendre les subtilités du monde des affaires brésilien. C’est pour cela que Gwendoline de Ganay s’est posée une question : “Est-ce qu’on pourrait se retrouver pour échanger des idées ?“. D’où la première rencontre “Ma start-up carioca“ de septembre dernier.

Les premiers entrepreneurs, ou porteurs de projet, apprécient la formule, mais aimeraient du concret. “On a donc décidé d’avoir un intervenant brésilien ou en rapport avec le marché brésilien“, confie la jeune entrepreneuse française, le tout dans “un cadre informel, dans des bars car on veut en faire un lieu de rencontres pour des gens qui ont besoin d’autres personnes, ou des services d’autres entreprises“, ajoute Alexia Ohannessian, habituée au conseil d’entreprises.

Au Brésil, ‘’il faut se battre’’
Les chefs d’entreprises français de Rio, s’ils ont tous “le goût de l’aventure“, ont néanmoins plusieurs profils. “Certains avaient déjà montés des boîtes avant, d’autres se sont rendus compte d’une opportunité à Rio, où il y a une ambiance assez propice“ à la création d’entreprise. Une dernière catégorie a saisi l’opportunité administrative du visa d’investisseur, pour s’installer dans le pays. Dans le groupe créé par les deux jeunes femmes, deux secteurs d’activités se détachent : “les technologies, avec des sites Internet ou des applications mobiles“ et “l’industrie alimentaire“, manière d’exporter le savoir-faire français au Brésil car ici, “le goût français peut être un atout, il y a vraiment une demande“.

L’implantation au Brésil n’est pas chose aisée. “Comme pour beaucoup de choses ici, il faut se battre“, assure Alexia Ohannessian, pour qui il y a “des difficultés administratives et culturelles, mais créer une entreprise en France n’est pas simple non plus“. Le fait d’être étranger serait “un atout, parce qu’on apporte une nouvelle vision. Mais il ne faut pas oublier qu’on n’est pas chez soi, et appliquer les règles“ du monde des affaires local.  Les Français et les Brésiliens auraient aussi “des caractères complémentaires. Les Brésiliens ont une créativité débordante, qu’ils peuvent nous apporter à nous qui sommes très académiques“. D’un autre côté, “on peut apporter une certaine structure à des projets“ qui en manqueraient.

Les Brésiliens friands des Français
Le regard des Brésiliens sur les entrepreneurs étrangers ? Pour Gwendoline de Ganay, “ils adorent les Européens, la France. Ils ont un préjugé très positif, sont accueillants, même quand on parle mal la langue, quand on vient d’arriver, sans barrière d’intégration“. Mais il existe une différence majeure avec la France : “Il faut d’abord nouer des relations de confiance“ en acceptant de “partager des choses personnelles dans le milieu professionnel“, avant de travailler ensemble. Attention également à ne pas tout prendre au mot : “Les Brésiliens n’aiment pas dire “non“. Ils disent toujours “oui“¸ même quand c’est “non“. Cela peut créer des déceptions et des surprises désagréables“. D’une manière générale, ils “n’aiment pas le conflit“ selon les deux jeunes femmes.

Le but de “Ma start-up carioca“ est ainsi de conseiller les entrepreneurs ou porteurs de projet sur tous ces sujets, mais aussi sur les démarches à réaliser, et sur les spécificités du marché. “Notre dernier événement portait sur l’investissement, celui d’avant sur la manière de croître avec son réseau“. Des séances par secteur d’activité pourraient avoir lieu. En tout cas, Gwendoline de Ganay et Alexia Ohannessian sont certaines qu’il est “possible de créer son entreprise à Rio, qui a une dynamique de start-ups, un mouvement de création et d’innovation sociale“. Elles souhaitent aider les Français à réussir, à travers leurs rencontres, dont la prochaine a lieu ce mercredi soir à Botafogo.

Florent ZULIAN (www.lepetitjournal.com - Brésil) mercredi 29 octobre 2014

Ma start-up carioca

Mercredi 29 octobre à 19h dans les locaux de Hi-Midia - Rua Bambina 19, Botafogo - Rio de Janeiro

Intervenants: Julien Turri, entrepreneur français de Rio

                    Bertrand de Solère, avocat franco-brésilien

Contact: mastartup.carioca@gmail.com

Prochaine rencontre le 10 décembre à 19h

 

lepetitjournal.com Rio
Publié le 28 octobre 2014, mis à jour le 9 février 2018

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