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Catherine Bompard : candidate dans la 2e circonscription des Français de l’étranger

Catherine BompardCatherine Bompard
Écrit par Damien Bouhours
Publié le 20 mars 2023, mis à jour le 21 mars 2023

Catherine Bompard est candidate pour l'alliance Tous Unis pour le Vivant, aux élections partielles dans la 2e circonscription des Français établis hors de France. Elle a accepté de répondre à nos questions.

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Après avoir enseigné le français en collège et lycée, je me suis dirigée vers le journalisme (presse écrite, radio, télévision) et la réalisation de films/vidéos. Puis j'ai créé ma société de production de films en même temps agence audiovisuelle (Media 33). Mes films ont été majoritairement diffusés sur la 2ème chaîne de télévision française où je présentais également des rubriques pour la valorisation de la solidarité entre humains et la défense des animaux. Par exemple, j'ai valorisé la solidarité humaine à la suite des ravages du cyclone Hugo dans les Antilles. J'ai également valorisé, pour une commande de l'UNESCO et du Ministère français du Travail, l'apprentissage de la langue française (lutte contre l'illettrisme) à partir de travaux de réhabilitation de chefs d'œuvre du patrimoine et d'entretien de la nature. Pendant 20 ans, j'ai formé des élus, des médecins et des agriculteurs à la communication : prise de parole en public, sur les médias, en négociation, en résolution de conflits, en prévention et traitement du harcèlement social. Pendant 15 ans j'ai eu un engagement politique centriste avant de créer mon propre parti pour la défense des animaux. Ce parti : LE MOUVEMENT POUR LES ANIMAUX a rejoint une alliance aux buts beaucoup plus larges : TOUS UNIS POUR LE VIVANT, orientée très fortement vers la défense de l'environnement (écologie), la justice sociale et la défense des animaux. Ma participation à cette alliance va bien au-delà de la défense des animaux.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Depuis ma jeunesse je suis attirée par l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale. J'ai appris la langue espagnole. Je regarde souvent des reportages sur ces pays et je les considère comme fondamentaux au sein de notre monde car abritant, par exemple, la forêt amazonienne, le "poumon" de notre terre.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Je me suis particulièrement penchée sur la condition animale dans cette circonscription. A la fois j'ai été admirative de la conscience des Chiliens concernant la souffrance des poissons. Ils considèrent que c'est inhumain de blesser à la bouche des poissons en les pêchant et de les remettre ensuite à l'eau, les empêchant de se nourrir pour survivre à cause de la douleur. Les études de Lynne SNEDDON nous démontrent que les poissons souffrent effectivement.

Par ailleurs, la prolifération de chiens errants, vivant dans la misère, suscite la mise en place de campagnes de stérilisation, avec l'aide de fondations et associations françaises. Pour l'instant l'État ne se semble pas prêt à coopérer, pour l'instant.

L'abattage d'animaux en pleine conscience me motive aussi pour faire connaître les instruments et les méthodes pour leur faire perdre conscience avant de les saigner. L'agonie dans ces cas de figure est très longue. J'ai assisté à la saignée d'un cochon dont le sifflement aigu paraissait interminable. Si je suis élue, je diffuserai les moyens de mieux respecter les animaux.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

M'étant engagée dans plusieurs associations d'aide à des populations en détresse, Je suis sensible à la justice sociale. Savoir, par exemple, que des familles sont déstabilisées parce que l'enseignement pour les jeunes Français établis hors de France est très coûteux, me dérange. Je m'impliquerai pour que l'accès à l'enseignement soit plus facile. En 2005, j'ai passé un Master 2 (anciennement DESS) de médiation/négociation et de communication pour justement obtenir des progrès dans des domaines difficiles.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Je vois mon mandat de députée de deux façons :

- d'une part, je le vois à l'écoute des concitoyens qui m'auront élue. J'aurai une permanence en visioconférence toutes les semaines, une demi-journée. L'écoute se prolongera par des actions auprès de personnes compétentes pour résoudre les problèmes de mes compatriotes hors de France. Je rendrai compte de mes démarches.

D'autre part, mes prises de positions et mes votes auront la particularité de tenir compte des trois formes du vivant : les humains, les animaux et la nature.

Je n'habite pas loin de l'Assemblée nationale. Cela me permettra d'être plus opérationnelle.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Le premier défi concerne la résolution de problèmes spécifiques ayant trait à la situation des Français établis hors de France.

Si je suis élue par la volonté de ces Français, je me dois d'être à leur service. Je veillerai particulièrement à ce que la France leur assure :

-  une couverture sanitaire sûre dans les conventions mises en place.

-  plus d'aide pour fonder une petite ou moyenne entreprise.

- la gratuité ou une très faible participation pour mettre leurs enfants dans des établissements scolaires français.

-  la simplification des formalités administratives de retour, y compris pour les animaux de Français qui reviennent et qui abandonnent trop souvent leurs animaux à cause de la complexité des formalités.

-  former les Français établis hors de France à tout ce qui peut améliorer leur vie et celle des habitants proches d'eux, en collaboration avec les associations locales.

 

Le second défi est l'adaptation au dérèglement climatique qui entraîne :

- La sécheresse et de ce fait les incendies, le manque d'eau, la destruction d'une grande partie des cultures et la perte de beaucoup d'animaux.

- La montée du niveau de la mer avec tout ce que cela représente de danger pour un pays comme le Chili. En plus, au Chili le sol bouge, réclamant un maximum de constructions antisismiques.

- Les évènements climatiques violents avec les inondations et les glissements de terrain.

 

Le troisième défi est la sauvegarde des richesses naturelles. Par exemple, faire face à la déforestation de la forêt amazonienne qui laisse place à des élevages industriels d'animaux, "forcés" génétiquement, souffrant dans leur corps et générant chez les consommateurs de l'antibiorésistance, est un souci important pour moi.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Ma campagne est courte compte tenu des quinze jours de campagne officielle. Je ferai parvenir aux électeurs un ou plusieurs messages courriels, essentiellement.

Mes soutiens sont les partis de l'alliance TOUS UNIS POUR LE VIVANT, à savoir : le MOUVEMENT DES ÉCOLOGISTES INDÉPENDANTS (MEI) - FRANCE ÉCOLOGIE - L'ÉCOLOGIE AUTREMENT et le MHAN - MOUVEMENT HOMMES ANIMAUX NATURE que préside mon suppléant. Celui-ci est sur la même ligne politique que moi et nous coopérons étroitement sur de nombreux sujets.

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élue ?

1er axe : la situation spécifique des Français établis hors de France - 2ème axe : la condition animale - 3ème axe : le respect de la nature - 4ème axe : la situation d'équilibre des pays de la 2ème circonscription (économie, sécurité, rayonnement).

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