L'épreuve test de la semaine en vue des Jeux Olympiques étant le tennis de table, les athlètes brésiliens de la discipline étaient en démonstration lundi matin au sein de Central do Brasil, la gare ferroviaire de Rio. Lepetitjournal.com était sur place.
Qui aurait cru un jour pouvoir jouer au ping-pong, ou plutôt au tennis de table, au beau milieu de Central do Brasil ? L'opération d'Aquece Rio organisée lundi matin au sein de la gare ferroviaire carioca a été un véritable succès, attirant les curieux qui ont pu échanger quelques balles avec les athlètes brésiliens de la discipline en vue de remporter des billets pour assister à l'épreuve test ? sans Français - qui a débuté mercredi jusqu'à samedi au Riocentro.
Parmi les quatre athlètes brésiliens présents pour faire le spectacle : un homme (Gustavo Tsuboi) et trois femmes (Bruna Takahashi, Lin Gui et Caroline Kumahara). Malgré leur patronyme, ils sont tous bien brésiliens, mais avec des origines rendant un peu plus évidents leur amour pour la petite balle blanche, le tennis de table étant un sport roi en Asie.
Un sélectionneur français
Au Brésil, c'est encore loin d'être le cas, mais "on se développe chaque année un peu plus avec des résultats qui s'améliorent au niveau international, proches des Européens", explique Gustavo Tsuboi, qui rappelle tout de même que son pays est le meilleur d'Amérique latine en tennis de table.
Et cela en partie grâce à un Français, Jean-René Mounier, qui est depuis six ans le sélectionneur de l'équipe du Brésil de tennis de table, qui compte aussi un deuxième Français au sein sa commission technique ainsi qu'un Suédois, un Hongrois, un Cubain et deux Brésiliens. "C'est le fruit de son travail que l'on récolte aujourd'hui", reconnaît Gustavo Tsuboi qui, comme ses coéquipiers, ne compte pas encore forcément sur une prochaine médaille en individuel aux JO, mais pourquoi pas en équipe.
Une pratique professionnelle à développer
Il leur faudra alors du soutien, même si cela sera toujours difficile de lutter avec l'amour des Brésiliens pour le football, mais les athlètes locaux ne désespèrent pas de rendre leur sport plus populaire. "Le tennis de table est au Brésil un sport de loisir, qu'on pratique entre amis ou en famille, mais c'est vrai qu'on aimerait que sa pratique professionnelle soit plus connue", indique Caroline Kumahara qui, à l'image de ses comparses de la sélection auriverde, va être obligée d'aller évoluer à l'étranger pour atteindre un niveau plus élevé sur le plan international.
Alors cette opération sympathique au plus près du public vient à point nommé pour peut-être ouvrir quelque vocation aux
"C'est la première fois que je gagne quelque chose"
Gagnant d'une paire de billets pour l'épreuve test de cette semaine, il salue l'organisation d'un tel événement sur son lieu de travail : "C'est génial pour les gens qui passent par ici, c'est divertissant". Même sentiment pour le petit Pedro, lui aussi récompensé de sésames pour sa participation. "C'est la première fois que je gagne quelque chose, je trouve cela super, en plus contre un professionnel qui va disputer les Jeux Olympiques", s'enthousiasme-t-il, racontant que c'est son instituteur qui l'a emmené pour participer à l'événement en compagnie de ses camarades de classe de Santa Teresa.
Opération séduction pleinement réussie donc, quelle que soit la génération, Gustavo Tsuboi se félicitant de l'enseignement des valeurs que le sport peut apporter au Brésil comme ailleurs : "discipline et respect de l'adversaire, c'est un vecteur de lien social."
Corentin CHAUVEL (www.lepetitjournal.com - Brésil) jeudi 19 novembre 2015
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