La déforestation en Amazonie brésilienne a connu une baisse spectaculaire en février 2025, atteignant son niveau le plus bas en neuf ans. Un signal fort alors que le Brésil s’apprête à accueillir la COP30 en novembre 2025, malgré une hausse inquiétante des incendies dans la région, atteignant son record depuis 17 ans.


Le poumon vert de la Terre semble respirer de nouveau. Selon des données officielles du gouvernement brésilien dévoilées le 12 mars 2025, la déforestation en Amazonie brésilienne a atteint son niveau le plus bas pour un mois de février depuis neuf ans. Une réduction de 64 % comparé à la même période en 2024 alors que le pays doit accueillir la COP 30 en novembre 2025. Les satellites de l’Institut national de recherches spatiales (INPE) ont enregistré une déforestation de 80,95 km² en février, contre 226,51 km² à la même période en 2024. Une tendance confirmée par le système d’alerte Deter qui observe, depuis 2016, l’évolution de la déforestation au Brésil.

Le combat de Lula contre la déforestation
Depuis son retour au pouvoir en 2023, Luiz Inacio Lula da Silva a fait de la lutte contre la déforestation une priorité. Il s’est engagé à éradiquer d’ici 2030 le déboisement illégal, largement causé par l’expansion agricole. Un mandat qui contraste avec celui de Jair Bolsonaro, marqué par une hausse significative du défrichement. Ainsi, en 2023, la superficie déforestée avait déjà chuté de moitié passant de 10.278 km² en 2022 à 5.156 km². Une dynamique qui s’est donc poursuivie en 2024, avec un recul supplémentaire de 19 %.
Une flambée des incendies qui alerte les scientifiques
Mais si la déforestation ralentit, les incendies progressent à un rythme alarmant. En 2024, 308.000 km² de végétation ont été ravagés, une hausse de 79 % par rapport à l’année précédente, selon MapBiomas, avec plus de 140.000 départs de feu, un record depuis 17 ans. Les conditions climatiques extrêmes, aggravées par le réchauffement global, expliquent en partie cette recrudescence. La sécheresse historique de 2024 a rendu la végétation plus vulnérable aux flammes bien que la majorité des incendies résultent d’activités humaines, notamment agricoles, selon les experts.
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