Vous non plus, vous n'avez jamais osé vous avouer que Copacabana, c'était pas si terrible que ça comme quartier ? Marre de voir les cartes postales squattées par les couchers de soleil d'Arpoador. Aujourd'hui, on vous parle de Botafogo, ou plutôt "BotaSoHo" selon certains, de ses cafés et de ses librairies.
1. Une vue magnifique sur la baie et le Pain de Sucre. Le Corcovado, il faut deux heures pour arriver en haut. Le dernier étage du Botafogo Praia Shopping, il suffit de dix minutes et de quelques escalators pour y monter, et avoir le plaisir de voir le soleil se coucher sur le Pain de Sucre en sirotant une caïpirinha.
2. L'histoire. Et notamment la maison de Ruy Barbosa, rue São Clemente : c'est là que vivait celui qui a rédigé la Constitution du Brésil. Sinon, le musée de l'Indien, un peu plus loin, nous fait voyager au temps du Brésil pré-colonial, et la Casa Daros vous fait découvrir le meilleur de l'art sud-américain.
3. La nuit. Si Botafogo est considéré comme le quartier alternatif et branché, ce n'est pas pour rien. Vous ne supportez plus la samba ? Le Bar Bukowski vous rappelle qu'il y a bien du rock à Rio. Et la Casa da Matriz dispose de deux ambiances pour vous entraîner du hip hop au funk, en passant par le blues.
4. La gastronomie. Il n'y a pas que les salgados (bouchées salées) dans la vie ! La rue Voluntarios da Patria est la diversité incarnée en terme de nourriture. Buvez du bon vin au café-librairie Prefacio, mangez du bon pain en face, au Bon Vivant. Finissez par une bonne bière, entouré d'étudiants, au Botequim Imperial.
5. L'emplacement. Vous voulez pouvoir aller à la plage, mais aussi ne pas être trop loin des musées et monuments du centre-ville ? Botafogo est l'endroit idéal, puisque pile entre les deux. C'est l'artère de la zone Sud, ligne directe jusqu'à la lagune et le Jardin Botanique. Vous pouvez même profiter de la Praia Vermelha, petite crique située à 15-20 minutes à pied du métro. What else ?
6. La belle Dona Marta. Ce n'est pas pour rien que la favela a été choisie par Michael Jackson comme partie de son décor pour son clip They don't care about us. Ses petites maisons colorées, qui dominent le quartier, renferment la plus jolie favela de Rio, première à avoir été pacifiée. Et on peut faire un petit coucou à Michael en personne à la 4e station du funiculaire.
7. La culture. Quatre cinémas en un quartier, c'est presque autant qu'Ipanema, Copacabana et Leblon réunis. Et pas des moindres : l'Estação (deux antennes, rue Voluntarios da Patria) offre une programmation variée, allant de gros budgets à petits films d'auteur, et nombre de films français. Et on pourrait aussi mentionner le foisonnement des librairies et autres universités.
8. Le shopping. Botafogo Praia Shopping d'un côté, Rio Sul de l'autre. Sept étages chacun. Les amateurs de lèche-vitrine se feront un malin plaisir à aller y acheter leurs Havaianas.
9. Le football. Marre des rivalités Fla-Flu! Le vrai passionné de foot, il soutient Botafogo, il va en famille au stade, il crache sur Pelé parce que Garrincha, il était au-dessus, même s'il était alcoolique. Et ses dernières idoles, ce sont l'autoproclamé "Loco" Abreu, Monsieur je-tente-deux-panenkas-par-match, et l'élégant pré-retraité Clarence Seedorf.
10. L'ambiance. Botafogo, c'est le quartier étudiant. Considéré comme alternatif, on y trouve des graffitis, des bars branchés et aussi la meilleure école de samba de Rio, l'école São Clemente.
Et vous, vous en voyez d'autres de bonnes raisons de ne pas passer à côté de Botafogo ?
Lucas ROXO (www.lepetitjournal.com - Brésil) Rediffusion