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MUSIQUE - Luiza Dionizio, la samba dans la joie

Écrit par Lepetitjournal Rio de Janeiro
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

L'ambiance festive de Lapa chaque vendredi soir n'a pas beaucoup d'équivalent dans le monde. Vous avez la chance d'habiter ou de séjourner à Rio, profitez-en ! Cette semaine, vous pourrez vous y offrir un bon bol de vraie samba en allant écouter Luiza Dionizio

Luiza Dionizio (Ph. Libre de droit)
Voici près de dix ans que la chanteuse de Vila da Penha est résidente au Carioca da Gema. Elle a l'énergie communicative des femmes qui se sont faites elles-mêmes, dans un milieu particulièrement compétitif. Depuis le jour où, vers 29 ans, elle laissa tomber son job dans une agence de pub pour se consacrer exclusivement à la musique, elle en a bien bavé, Luiza. Mais sans jamais perdre son sourire ni sa bonne humeur.

Sa première grande scène fut celle d'un meeting politique plutôt agité à l'issue duquel des amis la poussent sur la scène. "Quand on a chanté dans un moment pareil, on peut chanter partout", me dira t-elle. Mais en 2010 elle gagne le titre très convoité de chanteuse de samba de l'année et chanté au Theatro Municipal devant le ban et l'arrière-ban de la MPB venu l'acclamer… la constance a payé !

Comme Ivone Lara, Luiza Dionizio appartient à l'école de samba Imperio Serrano. Son répertoire est très vaste et comprend tous les grands de la samba de raiz : Arlindinho, Zeca Pagodinho, Mauro Diniz, Cartola… A tous elle apporte sa lumière, sa spontanéité et sa sensibilité.

Malgré ces qualités incontestables, il a fallu longtemps à Luiza pour enregistrer son premier album, sorti fin 2009 sous le titre Devoção, un disque rempli d'âme et de samba. "La samba s'identifie à ma réalité, à mon histoire. Je ne suis pas devenue chanteuse à la renaissance de Lapa, je suis une chanteuse de samba". Calme et joyeuse à la fois, elle sait enflammer les foules, mais aussi poser sa voix avec subtilité et naturel, sans forcer – et sa présence s'impose d'elle-même.

Ecoutez-la dans un classique des fins de soirée : Voz do Morro de Zé Keti.

Convaincus ? Vous savez ce qui vous reste à faire : vendredi, allez rua Mem de Sa, mangez un morceau, éclusez quelques bières et soyez sur place vers 23:00. Dansez, chantez, tapez des mains avec Luiza Dionizio.

Thierry GILLMANN (www.lepetitjournal.com – Brésil) jeudi 27 octobre 2011

Carioca da Gema, 79 av. Mem de Sá. Entrée artistique 25 R$ et prix normaux à l'intérieur.

Toute l'actualité des musiques brésiliennes sur http://bossanovabrasil.fr

 

 

lepetitjournal.com Rio
Publié le 27 octobre 2011, mis à jour le 8 février 2018

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