A peine le temps de reprendre son souffle entre deux spectacles, musique, théâtre, comédie, opéra, danse, cirque, cabaret, comédie musicale, poésie, exposition, spectacle pour enfants et théâtre physique. Il y en a pour tout le monde.
Comedians Without Borders - International Comedy Showcase
Rory vous accueille avec une énergie communicative, il est votre M.C. ce soir, il lance quelques blagues afin de chauffer l’ambiance, si l’une d’elles tombent un peu à plat, il trouve le moyen d’en rire et de nous faire rire.
Il nous présente 5 jeunes humoristes qui viennent des quatre coins du monde ou presque, mais comme vous pouvez vous en douter ne sont pas fraichement arrivés.
Le premier à se lancer est originaire d’Ecosse, il nous épargne les blagues éculées sur les écossais et porte son dévolu sur les travers australiens. Le suivant originaire du Zimbabwe a un peu plus de mal à tirer son épingle du jeu mais nous amuse malgré tout.
L’anglaise d’adoption originaire de Busselton nous parle de son retour sur le canapé de ses parents et du choc du retour.
Pierre, le français nous avoue être arrives avec son sac à dos du Queensland, oups !!!
Nous finissons par un anglais qui s’appesanti entre autres sur son complexe face au maoris.
Ce spectacle nous a offert une diversités divertissantes, le thème des enfants et des changements de vie qu’ils entrainent semble être cher à la plupart d’entre eux.
You and me at the Aces dress circle bar in His Majesty's theatre
Entrer dans le bar du « Aces Dress Circle » de His Majesty’s fut une bénédiction par cette chaude journée. Ce ne fut pas la seule bonne chose, le spectacle était formidable.
Un couple d'acteurs répété une pièce, un exercice de lecture dans un studio d'enregistrement : rien pour vous distraire du dialogue.
Ce dialogue est intense, pour un sujet d'actualité, le comportement prédateur des hommes et le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. Les hommes sont des hommes bons, c'est ainsi qu'ils se perçoivent, pleins de bonne volonté et authentiquement honnêtes et bienveillants.
Tom, confronté par sa femme Naomi au sujet d’une éventuelle suspension du travail, dont elle n'était pas au courant, nie immédiatement tout en bloc. Face au rappel de divers faits, il admet peu à peu, un comportement fautif après l'autre et une flexibilité morale assez contestable.
Les réponses de Tom à cet examen détaillé: la vie peut être compliquée, les relations sont fluides et remplies de nombreuses zones d'ombre qui peuvent rendre difficile la définition du "bien" ou du "mal". Selon Tom, les mensonges ou les omissions avaient pour but de la protéger. Les excuses et les explications mènent aux attaques ou aux accusations comme dernière ligne de défense.
La succession des événements est subtile et habilement mise en place, rien n'est révélé trop tôt et leur escalade vous fait vous demander ce qui va suivre, ce qu'on vous cache encore.
Là où ce show apporte une différence majeure, c'est que les acteurs ont décidé, afin de mieux comprendre le personnage de l’autre, d'échanger leur rôles. Par conséquent, nous entendons les mots prononcés par l'autre personne, de l'autre sexe, ce qui les porte à un autre niveau, les améliore et les fait résonner plus fort. Les répliques courantes, que vous avez déjà entendues dans des disputes de couple, se révèlent différentes, plus puissantes et très perceptibles.
Les acteurs sont très convaincants dans leurs rôles respectifs, il n'y a rien d'étrange à cela, juste la preuve irréfutable de certaines perceptions mentales déformées trop souvent ignorées et où se niche la responsabilité.
Ce spectacle, malgré son caractère sombre et obscur, est délicieux, provocant, chargé d’émotions et aussi drôle, superbe.
Organic, no preservatives à After Dark
After Dark se trouve un peu à la périphérie du centre de divertissement, il faisait chaud et la session s'est déroulée assez tard pour Perth. La fréquentation était faible, ce qui est un peu triste.
Cela n'a pas intimidé le premier artiste, Nick, qui était déjà en train de rire avant même d'avoir commencé son spectacle, il a commencé directement avec ses effets sonores, il est passé par toutes sortes de bruits, camions, avions, avec des blagues à papa en cours de route. Et ce gars sait aussi chanter, un air irrévérencieux à propos de la mort d'une icône australienne. Il a même réussi à jouer du "didgeridoo" avec un polypipe, c'était impressionnant.
La salle était chaude pour Simon Mujabi.
Simon, originaire d'Ouganda, vit à Perth depuis quelques années et est chez lui en Australie. Il a fait de son pays d'origine, la base de son spectacle et s'est moqué des bonnes choses qu'il a trouvées en Australie. Cela a conduit à l'une des révélations de la soirée, à savoir qu'Omicron venant d'Afrique était clairement une conspiration. Comme Simon l'a dit, le COVID-19 venait d'un endroit où les gens mangent tout. Omicron ne pouvait pas venir d'Afrique, car les gens n'avaient rien à manger là-bas !
Sa performance reposait en grande partie sur l'interaction avec le public, étant donné que l’audience était très limité, il a dû faire avec nous, ce qui n'était pas toujours facile. Je dois admettre que ses questions étaient un peu trop larges pour générer des réponses simples et directes. Malgré un manque de réactivité par moments, il avait encore beaucoup à dire et à se moquer. Il a également utilisé son "frère" dans le public comme bouc émissaire le temps d'une blague ou deux.
Il s'est un peu trop étendu sur les défauts de l'Afrique et n’est pas passé outre les stéréotypes, c'est dommage. Le spectacle aurait bénéficié d'une narration plus authentique.
Ce spectacle n'a pas été le point fort du festival FRINGE WORLD mais la bonne humeur et la convivialité de Simon nous ont permis de passer malgré tout un bon moment.
Vous vous sentez dépassé par le programme du Fringe World ? N'ayez crainte, vous n’êtes pas les seuls. Le petit journal vous propose une critique de quelques spectacles, mais il ne s’agit en aucun cas d’une sélection des meilleurs spectacles.