150 mots vont apparaitre dans la future édition de nos dictionnaires. Comme chaque année à cette époque, de nouveaux mots enrichissent notre vocabulaire.
Ils sont parfois le reflet d’une mode, d’une époque, deviendront des classiques ou resteront dans l’ombre des pages obscures…
La Covid
Ces deux dernières années la pandémie liée au Coronavirus a dominé nos vies et généré une déferlante de nouvelles expressions. Nous avons tous commencé par adopter les gestes barrières et la distanciation sociale afin d’éviter les clusters. Mais qui est donc le patient zéro ?
Nous nous sommes tous posé des questions face aux pessimistes et aux rassuristes qui, tous, possédaient une vérité bonne à dire quant à la conduite à tenir. Devions-nous nous précipiter dans un vaccinodrome afin de recevoir l’injection protectrice et sortir avec le précieux Passe vaccinal ? Obtenir le Passe sanitaire au grand dam des antivax pour nous permettre de continuer à vivre loin des velléités enfermistes ! Le but : accroitre une couverture vaccinale pour développer une immunité collective. Accepter de se faire tracer, grâce aux QR codes !
Et avec tout cela, nous avons dû nous soumettre à la tyrannie de l’écouvillon et attendre nos résultats PCR. Les plus fragiles ont dû intégrer le vocabulaire hospitalier, en détresse respiratoire, ils ont été intubés, placés sous respirateur.
Ras le bol du confinement, reconfinement, du shopping dans les commerces essentiels, du télétravail et des réunions en distanciel. Vive le déconfinement et le présentiel !
Mais attention la Covid est toujours là, gare aux contaminés asymptomatiques, aux cas contacts, aux nouveaux variants et nouvelles vagues, surtout si vous êtes atteint de comorbidité ou déficience immunitaire.
Il fut un temps où la nouvelle vague était synonyme de cinéma, d’idées nouvelles et d’espoir de changer le monde.
Mais Covid, est-ce masculin ou féminin ?
Tout d’abord il s’agit d’un acronyme formé en anglais à partir de « Coronavirus disease», pas de genre par conséquent.
Le féminin a été adopté tardivement par l’académie française et l’office québécois de la langue française reprenant le genre de la traduction française (ndlr : disease = LA maladie). Cependant le masculin était d’ores et déjà utilisé et plutôt bien implanté. Le masculin faisait référence au virus, à l’agent pathogène à l’origine de la maladie.
Soucieuses de représenter l’usage francophone dans sa diversité́, les Éditions Le Robert ont pris le parti de mentionner les deux genres pour le mot covid : masculin ou féminin, pas de jaloux !
Les nouvelles technologies
Que vous soyez à la pointe ou pas, vous n’avez pas pu échapper aux nouvelles tendances dont certaines ont été également générées par la pandémie. Les télétravailleurs ont pu accéder à leurs outils professionnels en utilisant un VPN (Virtual Private Network).
Une profession d’avenir : après les bloggeurs et les bloggeuses, les vlogeurs et vlogeuses espèrent se rémunérer via leurs activités vidéographiques au moyen de placement de produits publicitaires ; tout en espérant ne pas se voir démonétiser de leurs vidéos.
L’art n’est pas en reste avec l’émergence du Crypto art, un mouvement artistique qui produit des NFT (No Fungible Token est « un fichier numérique non reproductible et infalsifiable représentant un actif unique, objet virtuel ou physique (œuvre d’art, tweet, morceau de musique) qui est répertorié dans une blockchain et auquel est associé un certificat digital d’authenticité et de propriété »).
Nombreuses sont les start-ups de la fintech à proposer des services financiers dématérialisés traditionnels ou encore de type Cryptofinancier dont Blockchain n’est que le début.
Depuis plusieurs mois le « metaverse » est au cœur des discussions dans le monde de la tech. Cette réalité virtuelle alternative pourrait bien engendrer une nouvelle vague lexicographique.
La technologie envahit aussi les milieux médicaux avec les start-ups de biotechnologie, Biotech.
La gastronomie
Le dictionnaire invite toujours de nouveaux mets, qu’ils soient régionaux, anciens ou encore plus exotiques, nous enrichissons nos méninges en même temps que nos papilles gustatives. Les australiens connaissent probablement le Konjac (tubercule asiatique peu calorique avec lequel on fait un substitut de pâtes), les Baos (petits pains vapeurs asiatiques fourrés), ou encore l’halloumi (fromage chypriote dont les végétariens raffolent).
Le chawarma (sandwich) souvent appelé injustement kebab (servi à l’assiette), a enfin fait son entrée dans le dictionnaire. On retrouve aussi la truffade auvergnate, délice aux pommes de terre rissolées avec du Cantal.
Les légumes racines ou encore la cafetière moka ou italienne deviennent des classiques de la langue.
Notre société
Elle évolue au rythme des évènements mondiaux, modes, tendances et révolutions sociales. Le changement climatique est une des grandes crises de notre époque et nombre de mouvements comme la déconsommation, le minimalisme et le frugalisme visent à limiter les excès et le gaspillage.
Un autre grand combat de notre temps : la justice sociale. Les minorités ont été silenciées pendant trop longtemps, le racisme systémique pas suffisamment remis en cause, l’invisibilisation de la transidentité et dysphorie de genre, l’intersectionnalité. Le wokisme se voudrait porteur de solutions quand les séparatismes politique et religieux exacerbent les divergences.
Nous n’en avons pas encore fini de la grossophobie et du validisme…
Ils ne sont bien sûr pas tous là. N’hésitez pas à nous faire connaitre votre préféré.
Pour ma part, il s’agit de mythonner. Car si on met autant d’amour à raconter des histoires qu’à mitonner un bon petit plat, le résultat ne peut être que succulent !