Tous les ans depuis 1960, le titre "d’Australian of the Year" est décerné à une personnalité locale lors des célébrations qui entourent Australia Day. Ce titre récompense une personnalité exceptionnelle qui œuvre pour l’amélioration de la société Australienne.
Cette année, c’est la jeune Grace Tame qui a reçu ce titre honorifique. Originaire de Tasmanie, Grace milite depuis des années déjà pour l’amélioration des conditions des victimes d’abus sexuels. Alors qu’elle n’avait que 15 ans, elle a été violée durant plusieurs mois pour son professeur de maths, âgé de 58 ans à l’époque. Elle l’a finalement dénoncé mais a été empêchée de relater publiquement son expérience traumatisante. A l’époque, les médias l’appelaient Jane Doe car, il y a encore deux ans, les victimes d’abus sexuels n’étaient pas autorisées à s’exprimer sous leur vrai nom dans les médias. Pourtant, Grace était déterminée à faire entendre sa voix et surtout, à dévoiler son identité. Elle portera son combat jusqu’à la cour Suprême où elle se verra finalement autorisée à parler sans voiler son identité en 2019.
La loi tasmanienne autorise désormais les victimes d’abus sexuels à s’exprimer sous leur vrai nom dans l’espace public et dans les médias.
En plus d’avoir mené ce combat, Grace s’est aussi engagée pour la campagne #letherspeak aux côtés de Nina Funnell, Kerry Warren et Lori Youmshajekian. Depuis 2018, Grace milite pour la voix des victimes d’abus sexuels soit entendue, que ces dernières soient intégrées dans le débat public et surtout, que le blâme ne soit plus jamais jeté sur elles mais bien sur leurs agresseurs.
A 26 ans, elle est la première femme originaire de Tasmanie à remporter le titre prestigieux d’"Australian of the Year".
Retrouvez le discours de Grace via le lien suivant.