Le Surf Life Saving en Australie c'est plus qu'une simple activité : c'est une institution qui invite chaque individu à donner de son temps pour aider son prochain en créant une communauté fière de rendre service. De nombreuses personnes de tous âges en sont adeptes et contribuent chaque année à travers le pays à sauver la vie de 15.000 personnes, porter secours à plus de 35.000 et en conseiller près de 900.000 autres. Parmi ces hommes et ces femmes bénévoles et impliqués, lepetitjournal.com/perth est allé à la rencontre de 4 jeunes français qui prennent plaisir à pratiquer cette activité très populaire ici.
Le Surf Life Saving en Australie Occidentale :
?Saving Lives and Building Great Communities?
Le mouvement « Surf Life Saving » fait partie de l'histoire, du tissu et de l'avenir de l'Australie. Il est totalement intégré dans le mode de vie, les valeurs et les croyances de la culture australienne.
Né en 1909 à Cottesloe pour faire face à une recrudescence des accidents sur les plages, on compte désormais 29 clubs et plus de 2.000 volontaires en Australie Occidentale qui existent uniquement grâce à des dons communautaires, à la collecte de fonds et au parrainage d'entreprises.
Chaque année se déroulent des compétitions mettant en concurrence les 310 clubs qui existent à travers toute l'Australie.
Parmi les bénévoles des clubs de Perth, lepetitjournal.com/perth a rencontré 4 jeunes français qui se sont lancés dans l'aventure du Surf Life Saving. Pour certains ils en avaient entendu parler avant de venir à Perth ; c'est le cas de Téa. Mais pour la plupart, ils ont découvert cette activité par le biais de leurs camarades d'école. Il faut dire que cette activité est vraiment très populaire en Australie et très appréciée de nombreuses personnes toutes catégories d'âge confondues. Téa, Titouan, Auxence et Vincianne nous racontent tout de cette discipline qu'ils pratiquent avec enthousiasme.
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Les entrainements :
Préparation de l'équipe à réaliser la course en relais en mer à Cottelsoe
Tous les clubs pratiquent les mêmes types d'entrainement hebdomadaires. Leur durée est de 2h et comprend :
- des exercices avec les planches,
- des courses de relais en mer,
- des « jeux de plage » comme des courses ou les « Flags ».
Le principe du Flag : départ couché face au sol, il faut courir au coup de sifflet pour récupérer des drapeaux placés à plusieurs mètres du point de départ (il y a toujours 1 drapeau de moins que le nombre de compétiteurs)
Ces entraînements sont très intenses, et pourtant ils sont tous là chaque dimanche matin. Téa témoigne : "j'aime ce sport car cela me permet de rencontrer du monde, ça fait faire de l'exercice et c'est fun !!". Titouan, lui trouve que le plus dur c'est de se lever de bonne heure et il qualifie l'activité comme étant "pas mal et pas trop difficile". Il ne sait pas s'il va continuer l'année prochaine mais il aimerait bien faire des patrouilles.
Le Bronze Médallion
Et justement, pour réaliser des patrouilles, il faut passer le "Bronze Medallion".
Auxence en a fait l'expérience : il vient de le passer avec succès !
Pendant 6 semaines, après les 2h d'activité "normale", Auxence restait un peu plus longtemps pour s'entraîner pour le Bronze Medallion.
Pour réussir cet examen, il faut réussir :
- un "run/swim/run" de 3x200m en moins de 8 minutes
- une épreuve de secours avec une planche et avec un tube
- l'examen théorique de premiers secours (massage cardiaque, traitement en cas de piqure de méduse ou de morsure de serpent, traitement de l'hypothermie ou de blessures,?)
- le test de communication radio
L'épreuve en elle-même se déroule en 2 temps et dure environ 3 heures. Cet examen fait l'objet d'une requalification chaque année.
"C'est un examen assez difficile" indique Auxence "nager dans l'océan c'est bien plus dur que de nager dans la piscine". Lui qui a commencé le bronze medallion en même temps que l'activité en elle-même indique "heureusement, je fais du surf et cela m'a beaucoup aidé"
Par contre, il ajoute « lors du test de premier secours, on peut s'entraider ; je trouve ça bien de pouvoir compter les uns sur les autres ».
Le bronze medallion permet entre autres d'être maître-nageur sauveteur dans les piscines ou de justifier d'heures de "community service", notamment pour les écoles préparant à l'IB (International Baccalauréat). Mais bien sûr, il permet avant tout de réaliser des patrouilles et de potentiellement venir en aide aux baigneurs "ça fait un peu peur de se dire que nous serons peut-être amenés à sauver des gens, mais je suis rassuré car je sais que j'aurai toujours quelqu'un de plus expérimenté avec moi pour me guider".
Les patrouilles
Vincianne a passé son bronze medallion en 2013 et réalise depuis un minimum de 18h de patrouilles d'octobre à mars (9h avant Noël et 9h après).
A deux ou trois par équipe, ils scrutent pendant 3h les potentiels dangers à différents postes d'observation sur lesquels ils tournent toutes les 30 minutes.
Ces patrouillent couvrent toute la période de présence des baigneurs sur les plages.
"Cette activité me plait car je rencontre des gens différents au sein de la patrouille ou sur la plage et j'aime rendre service aux autres"
En quatre années d'exercice, Vincianne n'a jamais eu à sauver quelqu'un ou vivre une alerte requin, elle a juste eu à faire sortir des personnes de l'eau au moment d'un orage "tout le monde n'a pas voulu sortir, mais nous avons alerté chaque baigneur du danger, malheureusement, nous ne pouvons pas forcer les gens à sortir s'ils ne le veulent pas".
MERCI A NOS 4 JEUNES FRANCAIS POUR LEURS TEMOIGNAGES!!!
Laetitia, www.lepetitjournal.com/perth le 22 décembre 2016
Si vous aussi vous voulez partager une activité, une sortie, une expérience; n'hésitez pas à contacter la rédaction du journal: Perth@lepetitjournal.com, nous serons très heureux de les recevoir!! |
Pour aller plus loin :
http://surflifesavingwa.com.au/
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