Lors d'une recherche menée par les scientifiques et archéologues du Western Australian Museum, deux espèces de kangourous, jusqu'à présent non répertoriées, on été découvertes cette semaine.
Ces deux espèces de marsupiaux sont désormais connus sous le nom de Gumardee Springae et Gumardee Richi. Des fossiles de kangourous appartenant à ces espèces ont été retrouvés par les chercheurs du Western Australian Museum à la Riversleigh World Heritage Area, dans le Nord-Ouest du Queensland. Les Gumardi Springae auraient peuplé les forêts tropicales du Queensland il y a quelques 24 millions d'années, alors que les Gumardee Richi, bien plus jeunes, les peuplaient il y a 18 à 20 millions d'années.
Mais ces deux kangourous ne ressemblent en rien aux kangourous qui peuplent le bush australien actuellement. Nos kangourous préhistoriques appartenant aux Gumardee Springae et aux Gumardee Richi possédaient de longs crocs, bien qu'étant végétariens, et grimpaient aux arbres à défaut de pouvoir sauter.
Et oui, ces kangourous, comme les actuels Kangaroos Tree, n'étaient pas capables de sautiller comme les kangourous du bush australien, mais ils étaient capables de monter jusque la cime des arbres.
D'après leur morphologie, la taille de leurs dents et de leur os, les Gumardee Springae et Richi seraient apparentés aux rat-kangourous que l'on peut encore trouver aujourd'hui, les Bettongs et les Potoroos. Sauf que ces deux nouvelles espèces présentent des mensurations trop importantes pour être de simples rat-kangourous : les Bettongs et les Potoroos pèsent entre 500g et 3,5kg alors que ces Gumardee Springae et Richi pesaient entre 4kg et 6kg et étaient bien plus larges que ces petits marsupiaux. Les chercheurs les ont donc surnommé les « Rats Géants ». Malgré cet écart de calibrage, les Gumardee Springae et Richi font parti, au même titre que les rat - kangourous, de la famille de Potoroidae.
Si les Bettongs et les Potoros utilisaient leurs longues dents pour manger les champignons présents aux pieds des arbres, il en est autrement pour les Springae et les Richi. Car ces deux espèces ne mangeaient pas d'herbe contrairement à la majorité des kangourous. mais se nourrissaient exclusivement de feuilles d'arbres et de buissons.
Les chercheurs du Western Australian Museum continuent à enquêter sur ces deux espèces de marsupiaux qui pourraient bien avoir peuplé les forêts de Nouvelle Guinée.
Il reste encore beaucoup d'espèces de kangourous à découvrir et à identifier pour les chercheurs australiens, et beaucoup de territoires à ratisser, que ce soit en Australie, en Nouvelle Guinée ou sur les îles alentoures.
MC Potet, lepetitjournal.com/Perth, Mardi 26 Juillet 2016