Édition internationale

Une réconciliation entre la Chine et l’Australie lors du G20 ?

Australie et Chine, la réconciliation ?Australie et Chine, la réconciliation ?
Écrit par Capucine Canonne
Publié le 15 novembre 2022

 

Alors que le sommet du G20 commence en Indonésie, le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a annoncé qu’il allait y rencontrer le président chinois Xi Jinping. Une première depuis cinq ans, alors que les pays sont brouillés. 

 

Anthony Albanese souhaite profiter du sommet des dirigeants des grandes économies mondiales pour reprendre le dialogue avec le président chinois Xi Jinping : « Nous abordons ces discussions avec bonne volonté. Il n’y a pas de préconditions et nous espérons avoir un dialogue constructif », a-t-il annoncé à ce sujet lundi. 

 

Une brouille de plusieurs années entre l’Australie et la Chine 

Les deux pays n’avaient pas eu d’entretiens formels depuis au moins cinq ans. Plusieurs raisons justifient le gel de relations entre la Chine et l’Australie : les ambitions de Pékin dans le Pacifique, des arrestations d’Australiens en Chine, le blocage d’exportations etc… 

Parmi les événements les plus irritants, une décision de Canberra en 2018 d'interdire à Huawei son réseau 5G pour des raisons de sécurité nationale. L’annonce avait été suivie par d'autres nations occidentales. En 2020, les relations s’étaient encore plus détériorées : Pékin avait bloqué une série d'exportations de produits agricoles et de minéraux australiens en raison de la demande de Canberra d'ouvrir une enquête sur les origines de la pandémie de COVID-19. Par ailleurs, deux journalistes australiens, Cheng Lei et Yang Hengjun, sont toujours emprisonnés en Chine dans l'attente de leur condamnation après des procès à huis clos. L’Australie est « profondément préoccupée par la situation » déclarait récemment le gouvernement. 

 

Cheng Lei et Yang Hengjun
Cheng Lei et Yang Hengjun

 

Rétablir les liens entre la Chine et l’Australie en douceur

L’Australie souhaite stabiliser ses relations avec la Chine mais ne s’attend pas à une résolution rapide des différends. « L'Australie sous le gouvernement travailliste serait "calme et cohérente" vis-à-vis de la Chine [par rapport au précédent gouvernement] » a déclaré dimanche la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong. 

La Chine, quant à elle, cherche à entrer dans le pacte de libre-échange Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP), qui nécessite l'approbation des 11 membres, dont l'Australie. Rétablir le dialogue avec l’île-continent est donc important et stratégique. 

 

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