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HSK - Le jour où je me suis retrouvée à l’université pour passer un examen de chinois…

Écrit par Lepetitjournal Pékin
Publié le 18 juin 2013, mis à jour le 8 février 2018

Une expérience inédite : le HSK, niveau 1 trop facile, inscription aisée, et résultat qui booste votre motivation et votre moral… enfin, si vous réussissez !!

Qui l'eut cru… Après l'anglais, le latin, l'allemand à l'école, et l'espagnol en entreprise… Quelques années après l'arabe tunisien, puis le turc à Istanbul, me voilà à Shanghai où j'ai démarré bien sûr… le chinois. Des 5 autres langues (sauf l'anglais tout de même), il ne me reste même pas un mot sauf peut-être « ein beer », « una cerbeza », « zitouna » et « tesekur ederim ».

Outils de travail (Photo CC)

Wo hui shuo yidiandian hanyu ! Depuis octobre, ma pimpante petite et jeune prof de chinois Lucy vient 2 fois par semaine à la maison. J'ai essayé de garder un rythme régulier, car des trop longues périodes d'arrêt entament, gravement, le niveau ainsi que la motivation (je suis sûre que vous en avez fait l'expérience)… J'ai opté pour la méthode pratique et utile (ran toufa : teindre les cheveux, qie xigua : coupe la pastèque, duo shao qian ? Aiyaa tai gui le !* : je ne traduis même pas, tout le monde connait,…), pas d'apprentissage des caractères (je ne suis pas maboul quand même, tiens un mot de tunisien revenu par miracle), des discussions sur la culture (comment se passe un mariage ? Quels sont les petits noms utilisés par les amoureux ? Pourquoi les jeunes Chinoises n'aiment pas le joli tissu shanghaien à fleur ?...), des sorties culturelles avec ma prof (marché aux légumes de Pudong, déjeuner chez Food Republic : le Flunch chinois, séance de cinéma chinois,…). Bref, ces 10 mois de cours sont donc plutôt vite passés et j'ai pu progresser doucement.

Certains ou certaines de mes ami(e)s ont pris la décision d'un apprentissage plus sérieux et rejoignent 3 fois par semaine les bancs de l'université, ou encore effectuent des stages intensifs auprès des diverses écoles de mandarin. Ils valident alors leurs acquis grâce aux examens du HSK qui leur permet alors de s'inscrire dans les niveaux supérieurs.

HSK… C'est quoi ? Le HSK (Chinese Proficiency Test), le HSKK (HSK Speaking Test), le YCT (Youth Chinese Test) ou encore le BCT (Vocational and Business Chinese Test) sont des examens agréés et reconnus. Il est facile de s'y inscrire de manière indépendante : www.chinesetest.cn. Le prix varie entre 150 et 400 RMB selon le niveau. Les dates des sessions sont définies un an à l'avance, et on peut passer l'examen à différents endroits dans Shanghai, selon son choix. Le paiement est nécessaire avant pour obtenir son ticket d'admission, avec le numéro d'examen. Selon le niveau, le candidat doit passer des épreuves de compréhension écrite et orale, et d'écriture (pinyin puis caractères).

Pourquoi pas moi ? J'ai donc décidé de tenter la chose et me voici dimanche dernier sur la table d'examen du HSK 1 ! Le niveau 1 vise à tester l'expression en chinois du candidat, le niveau de l'examen correspondant au niveau 1 du « Chinese Language Proficiency Scales For Speaker of Other Languages » et au niveau A1 du « Commen European Framework (CEF) ». Un candidat qualifié par HSK (niveau 1) est en mesure de comprendre et d'utiliser quelques mots, expressions et phrases en chinois, quoi que très basique, pour se faire comprendre, le candidat étant considéré comme ayant le potentiel pour poursuivre son apprentissage de la langue chinoise. C'est tout à fait moi !

Salle d'examen Tous niveaux mélangés (Photo CC)

Le HSK niveau 1 est destiné au candidat ayant suivi de 2 à 3 heures de cours de chinois par semaine pour une durée de 1 semestre (la moitié d'une année scolaire), le candidat étant censé connaître environs 150 mots chinois de base. Parfait pour moi aujourd'hui !

25 minutes top chrono sur écran (Photo CC)

Quelques petits trucs :
- Bachotez sur les listes de vocabulaire et les livres préparatoires à l'examen, que l'on peut se procurer facilement.
- Ne pas apporter de crayon, l'examen est sur ordinateur.
- Bien vérifier le ticket admission, souvent des erreurs de numéro de passeport s'y glissent et vous risquez de ne pas pouvoir passer l'examen.
- Faites-vous aider de la prof de chinois car les documents sont en caractères chinois, et les personnes du bureau d'enregistrement et les examinateurs ne parlent pas anglais.
- Soyez dans la salle 30 minutes avant, ici ça ne rigole pas, le test commence sur Internet avec décompte, et les portes sont bloquées à l'heure pétante !
- Entrainez-vous avant, surtout à la compréhension, car on s'habitue vite à la douce et lente voix de notre prof, mais quand c'est le bonhomme dans la machine qui parle, on comprend moins bien !
- Armez-vous de patience car les résultats ne sont donnés qu'au moins 1 mois après la date de l'examen, à consulter sur le site.

En conclusion Au-delà de s'amuser, d'être très rafraichissant (moyenne d'âge 20 ans et toutes les nationalités dans la salle), de booster votre motivation pour les cours, de vivre l'expérience, de prouver à votre entourage que vous ne prenez pas des cours pour rien, de gonfler votre propre fierté, en plus, vous pourrez rapporter dans vos valises un beau diplôme encadré, quelle classe non ! Alors lancez-vous !

Carole COLOMB (www.lepetitjournal.com/shanghai) Mercredi 19 Juin 2013

 

*Ça coute combien ? Ahhh, c'est trop cher !

lepetitjournal.com pekin
Publié le 18 juin 2013, mis à jour le 8 février 2018

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