Grand fan de football, Xi Jinping fait une tentative pour arracher le football chinois à 20 ans de descente aux enfers, sous l'angle des résultats internationaux et de la fréquentation - fruit d'une corruption galopante et de matchs truqués. Durant son récent voyage en Europe, il a rencontré et encouragé en France Alain Perrin, nouvel entraîneur du "Onze" national, et renouvelé son souhait, en Allemagne, puis aux Pays-Bas, de voir les jeunes renouer avec le ballon rond (cf photo). C'est pour soutenir le programme mixte de la CFA (Chinese Football Association) et du ministère de l'Education, pour relancer le football dans les écoles - un plan signé Cai Zhenhua, un champion de tennis de table nommé en février à la tête de la CFA, à 53 ans.
Le plan est d'assurer aux enseignants d'EPS le statut égal – en salaire, avantages sociaux, et plan de carrière. De même, d'ici 2016, toute école publique devra disposer d'au moins un terrain de mini-foot à cinq joueurs, et la CFA va introduire dans le système scolaire une ligue en 4 divisions, du primaire à l'université sera créée avec la CFA. Autre mesure forte : d'ici 2016, le football devient une matière obligatoire (théorie et entrainement) dans 5000 écoles. Enfin, à Pékin, en plus de la course et du lancer de balle, les élèves devront choisir entre le football, le volley ou le basket à l'examen du Zhongkao (中考, le brevet chinois) dès 2016.
Un tel traitement de choc devraient, selon ses auteurs, inverser l'hémorragie des jeunes joueurs licenciés, de 600.000 en 1995 à moins du tiers ces dernières années. Avec ces nouvelles mesures, les autorités espèrent en attirer 500 000 dès 2017, et 1 million en 2022.
Eric Meyer (VDC) pour lepetitjournal.com/pekin Mercredi 7 mai 2014
Informations complémentaires
Extrait du Vent de la Chine N°18 (du 5 au 11 mai 2014)
www.leventdelachine.com
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