Dorénavant, à la place de toute mention de « Winnie l'Ourson », que ce soit via un GIF, une image du personnage ou un simple emoji, le message « contenu illégal » apparaît sur tous les smartphones et les réseaux sociaux chinois.
Winnie l'Ourson est persona non grata au pays des pandas. Lue comme ça, la phrase pourrait être une boutade mais non, c'est très sérieux. C'est la messagerie WeChat, très utilisée en Chine, qui a dû supprimer l'image de l'ourson, sur ordre du gouvernement. En effet, les références au sympathique nounours sont bloquées sur les réseaux sociaux, en raison d'une certaine ressemblance avec le président Xi Jinping.
La comparaison entre le dessin animé et les deux chefs d'Etats, effectuée par un internaute.
L'origine de la moquerie
La comparaison entre Winnie l'Ourson et le président chinois n'est pas toute récente. L'origine du scandale prend ses racines lorsqu'un internaute avait comparé Xi Jinping au personnage de dessin animé aux côtés de Barack Obama, représenté par « Tigrou ». Ce montage avait été désigné comme étant l'image la plus censurée en 2015 selon le Financial Times. Depuis, la comparaison a été reprise de multiples fois dans des circonstances différentes.
Une censure renforcée
Cette censure non-officielle s'inscrit dans le contexte du 19ème Congrès national du parti communiste qui se tiendra à l'automne prochain. C'est à cette occasion que le nouveau comité du gouvernement sera nommé. Un événement qui explique le renforcement de la censure déjà bien présente dans ce pays. Une réprimande détournée en jeu pour certains Chinois qui, justement, utilisent des images et des caricatures pour contourner la censure.
Vincent VILLEMER pour www.lepetitjournal.com/Pékin Lundi 17 Juillet 2017
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