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ACCIDENT AERIEN - Un soutien psychologique mis en place au lycée

Écrit par Lepetitjournal Pékin
Publié le 14 mars 2014, mis à jour le 14 mars 2014

Lundi 17 mars aura lieu la rentrée des classes au Lycée français international de Pékin. Une rentrée le coeur lourd pour la communauté scolaire, puisque Laurence Wattrelos, mère de famille et vice-présidente de l'association des parents d'élèves du lycée, ainsi que 3 élèves, manquent toujours à l'appel, après la disparition mystérieuse du vol MH 370 de Malaysia Airlines qui devait les ramener de vacances à Pékin. Cette épreuve est bien sûr d'autant plus difficile pour les jeunes camarades d'Ambre Wattrelos, 14 ans, élève de quatrième, de son frère Hadrien, 17 ans, et de Yan Zhao, 18 ans, élèves de terminale scientifique. Ils ont dû depuis une semaine gérer l'émotion de cette catastrophe, et la pression médiatique. Pour mieux accompagner les jeunes collégiens et lycéens, mais aussi les parents dans ces circonstances exceptionnelles, l'ambassade de France et le lycée ont mis en place une cellule de soutien psychologique.

Mardi dernier déjà, comme l'informe un message du proviseur Guillaume Mouette sur le site internet du lycée, malgré la période de vacances, le lycée avait ouvert ses portes l'après-midi. En effet, une cellule d'écoute, composée du proviseur, du conseiller culturel adjoint, de l'équipe de direction, et surtout du médecin de l'ambassade, le Docteur Marc Antoine, était présente pour accueillir toute personne ayant besoin d'échanger. Une action nécessaire, puisqu'une vingtaine d'élèves se sont rendus sur place. Lundi, c'est le même dispositif qui sera reproduit, renforcé par la présence d'un psychologue de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger, annonçait l'ambassade de France mardi dernier dans une réunion d'information à l'attention de la presse.

Sylvie Bermann, Mme l'ambassadeur, a aussi rencontré lundi le père et époux de trois des personnes disparues. D'après le Wall Street Journal, Ghyslain Wattrelos, directeur général délégué chargé de la stratégie chez le cimentier Lafarge, revenait lui-même de France au moment des faits. Il a tragiquement appris la nouvelle samedi après-midi, en débarquant de l'avion, à l'aéroport, où deux envoyés de l'ambassade l'attendaient. Il était arrivé à Pékin pour le groupe Lafarge en novembre 2007, selon son profil sur le réseau professionnel Linkedin.

Du côté de l'enquête, le mystère est toujours loin d'être résolu. La piste terroriste semblait de prime abord mise de côté par les autorités malaisiennes lorsqu'elles ont révélé mardi dernier que l'un des deux passagers étant monté à bord de l'avion avec un faux passeport était un clandestin iranien de 19 ans, qui voulait se rendre en Allemagne.

Les importants moyens mis en place pour retrouver des traces de l'avion, avec la participation de 12 pays, dont la Chine, principale touchée par cet accident avec 153 passagers chinois enregistrés à bord de l'appareil. Pékin a même déployé 10 satellites pour renforcer les équipes de recherche. Ce sont ces satellites qui avaient repéré dès le samedi 9 mars, 3 larges morceaux flottants susceptibles d'appartenir à l'appareil, mais le ministre des transports de la Malaisie, Hishammuddin Hussein, a écarté la piste, les débris n'étant pas ceux de l'avion. Les recherches continuent donc, mobilisant 42 navires et 39 avions. Mais si les moyens sont toujours plus importants, la zone à couvrir est aussi plus importante. Ainsi, selon une dernière éventualité, l'armée malaisienne a annoncé que l'avion aurait continué à voler une heure après la perte du contrôle radar. Les recherches s'étendent donc sur une surface de presque 55.000 km2, soit quasiment la superficie du Costa Rica.

Joseph Chun Bancaud (lepetitjournal.com/pekin) Vendredi 14 Mars 2014

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Publié le 14 mars 2014, mis à jour le 14 mars 2014

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