Ce mardi 6 février, le Nieuwe Sociaal-Contract (Nouveau Contrat Social, NSC) a claqué la porte des négociations pour former un gouvernement de droite avec le Partij voor de Vrijheid (Parti pour la Liberté, PVV), le Volkspartij voor Vrijheid en Democratie (Parti pour la Liberté et la Démocratie, VVD) et le BoerBurgerBeweging (Mouvement citoyen agricole, BBB) mettant fin pour l’instant à une probable coalition dirigée par le PVV de Geert Wilders.
Une coalition gouvernementale se fera-t-elle dans la droite politique néerlandaise ? Il y a peu de chances que cela se fasse désormais : Peter Omtzigt, président du Nieuwe Sociaal-Contract (Nouveau Contrat Social, NSC) a indiqué ce mardi soir être sorti des négociations pour former un gouvernement.
Le parti est principalement préoccupé par la politique des finances publiques vers laquelle la coalition tendrait car les PVV et BBB « en particulier ont fait des promesses importantes et coûteuses dans leurs programmes électoraux », déclare le Volkskrant, tandis que le NSC et le VVD espèrent de négocier un meilleur équilibre financier pour les déficits publics. À noter également que le NSC était principalement concentré au début des discussions sur les objections concernant l’État de droit qu’aimerait appliquer le PVV.
L’étincelle est que la situation de ces déficits publics n’aurait pas été plus tôt partagés à Peter Omtzigt et « cachés » par l’informateur Roland Plasterk, ancien ministre de l’Intérieur, « bien trop tard » pour le parti alors que les ministères ont fait un compte rendu des finances à l’informateur déjà fin janvier dernier, ce que Plasterk nie à la presse : « Non, ce n'est pas du tout vrai. Des informations ont été demandées à tous les services. J'ai reçu ces lettres la semaine dernière. Comme elles contenaient des informations confidentielles, j'ai d'abord dû contacter le greffier de la [Tweede Kamer] (parlement, ndlr) : comment traiter ces informations ? Cela a pris le week-end et aujourd'hui l'information a été partagée. »
"Le NSC est très choqué par la lecture des lettres aujourd'hui", fait savoir Peter Omtzigt, le président à ses membres : « [Le parti] note qu'à l'heure actuelle, nous avons des attentes financières différentes pour les années à venir. En aucun cas, le NSC ne veut faire des promesses aux Néerlandais, dont il sait d’avance qu’elles sont des promesses vides de sens qui ne pourront pas être tenues au cours du prochain mandat ministériel. On ne construit pas la sécurité sociale avec des châteaux en l'air. »
Cependant, Omtzigt veut attendre le rapport de l’ancien Ministre qui sera présenté à la Tweede Kamer dans plusieurs jours, car sa position pourrait encore changer.
Surprise des partenaires
Les trois autres partis, ont fait également savoir qu’ils sont surpris et déçus par cette décision et attendent des explications à Peter Omtzigt. Car PVV, BBB et VVD n’étaient pas « choqués » par les documents de Plasterk, argument pour continuer les discussions entre les 4 partis.
La question reste de savoir si le PVV de Geert Wilders, d’extrême-droite, pourra en ce moment accéder au gouvernement sans le NSC, car les partis centristes et de gauche lui tournent le dos, tandis qu’il est incontestablement depuis novembre dernier le premier parti du pays avec 37 sièges.
Le Volkskrant détaille que cinq scénarios sont possibles, comme un gouvernement minoritaire de droite avec les trois partis restants, mais le NSC donnant son soutien sur de nombreux domaines au Parlement. Une autre possibilité serait un gouvernement « extraparlementaire » avec un formateur qui rassemble un cabinet de Ministres experts dans leur domaine mais qui ne sont pas affiliés à un parti politique et serait une première.
Une troisième idée serait de créer un Cabinet qui soit centriste avec les socialistes du rassemblement PvdA / GroenLinks et les centres-droit du NSC, en plus d’inclure des anciens occupants du gouvernement en affaires courantes depuis juillet dernier, comme le VVD ou Democraten 66. Le journal pense aussi que Peter Omtzigt pourrait également revenir aux discussions, car les dissonances avec les partis de droite ne pourraient être que temporaire.
La dernière possibilité citée serait de tout simplement revenir aux urnes mais ce scénario reste peu probable car il y a de nombreuses inconnues sur le résultat : le nombre de sièges de chaque parti peut drastiquement changer, cependant, là encore il est encore possible qu’une coalition ne se forme pas non plus.