Le sport reprend ses droits dans la capitale avec les Jeux paralympiques de Paris 2024 du 28 août au 8 septembre. Parmi les Français à suivre, Valentin Bertrand, handicapé à cause d’une paralysie cérébrale, participe à sa troisième olympiade. Âgé de 29 ans, il est spécialisé dans le saut en longueur (cat T37). Il s’est expatrié depuis quelques années à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour s'entraîner. Quelques jours avant le début des Jeux, Valentin Bertrand a pris le temps de répondre à nos questions, entre expatriation et handisport. Rendez-vous le 3 septembre 2024 à 19 h pour sa finale au Stade de France.
La fête du sport n’est pas finie à Paris ! Les Jeux paralympiques ont pris place dans la ville lumière, et ce jusqu’au 8 septembre. La délégation française pour ces Jeux compte 236 athlètes. Parmi eux, Valentin Bertrand, handicapé à cause d’une paralysie cérébrale, est spécialisé dans le saut en longueur (cat T37). Après une médaille de bronze lors des championnats du monde de para athlétisme à Paris en 2023, il aborde les Jeux paralympiques en se concentrant sur ses performances, sans prétention : “Je garde mes objectifs personnels pour moi. J'ai mes idées, mais le coach veut me voir répondre sur la piste et pas à l'extérieur.” raconte Valentin Bertrand, 29 ans, à lepetitjournal.com.
Dans sa quête d'accomplir ses objectifs personnels, Valentin Bertrand s’est expatrié il y a quelques années aux Pays-Bas, plus précisément à Amsterdam où il s'entraîne dans des conditions optimales avec la team Para Athletics. Un changement d’air tout en restant dans un pays où le handicap est loin d'être mal vu : “Les Pays-Bas sont un peu comme la France au niveau de la prise en charge du handicap. Ils sont assez ouverts et ils voient le handicap normalement.” Une différence lui a quand même sauté aux yeux concernant la médiatisation de l'handisport : ”Les athlètes hollandais sont un peu plus mis en avant dans les émissions… Mais il n’y a pas non plus une énorme différence avec la France. Il y a aussi une meilleure connaissance du handisport en Hollande.”
Une vision de l’handisport qui s'améliore ?
Originaire de Neuilly-sur-Seine, Valentin est hémiplégique de naissance (paralysé à 50 % de la jambe et du bras droits) mais cela ne l'empêche pas de pratiquer du sport : tennis, football… Valentin découvre le para athlétisme vers l'âge de 15 ans grâce à un ami. Très vite, ses performances le font sortir du lot : “J’ai découvert ce sport et je me suis rendu compte que j’avais un bon niveau, que je prenais du plaisir à en faire. Au début, j’ai commencé plus sur du sprint, à savoir 100m, 200m et 400m, puis j’ai découvert le saut en longueur petit à petit, et j’ai beaucoup aimé. Donc j’ai plus travaillé la longueur à l’entraînement et c'est devenu ma discipline.” confie Valentin Bertrand sur bleushandisport.
Avec les Jeux Paralympiques à la maison, le Français prévoit une ambiance festive : “Je m’attends à ce que ce soit la fête. Nous voulons montrer que tout le monde peut faire du sport, que ce soit en tant que valide ou dans l’handisport. Le sport donne des émotions et permet de se bouger et de créer des liens, des amitiés mais il sert aussi à fraterniser, à créer un collectif, une ambiance.” Cette olympiade représente aussi l’occasion d’inspirer et d’améliorer la vision du handicap mais aussi de l’handisport : “Nous pouvons montrer à tout le monde que le sport paralympique est ouvert à toutes les sortes de handicaps tout en faisant en sorte qu'un handicap fasse moins peur. Avant d'être des personnes en situation de handicap, nous sommes des athlètes. Nous voulons montrer que tu peux être en situation de handicap et faire du sport de très haut niveau. Et si avec cela, nous pouvons créer des vocations et amener des personnes à faire du sport, alors c’est génial.” conclut Valentin Bertrand. Rendez-vous le 3 septembre 2024 pour la finale du saut en longueur dans sa catégorie (T37).
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