Aux États-Unis, le pourboire est une véritable culture. Et sur ce point, tout le monde s’accorde. En revanche, ce qui est plus difficile c’est de savoir où, à qui, combien et comment donner ces pourboires.
Au restaurant, au café, à l’hôtel, chez la masseuse, la fleuriste ? 2%, 10%, 20%, 30% de la note ? En cash ou en carte de crédit ? Là sont les grandes questions, auxquelles il n’est franchement pas évident de répondre sans avoir vécu aux États-Unis plusieurs mois. Alors, pour y voir plus clair, Le Petit Journal répond à toutes ces questions.
Un peu d’histoire pour comprendre cette tradition du pourboire aux USA
Si en Europe le pourboire se limite aux restaurants, et quelques pièces de monnaie, outre-Atlantique, cela n’a rien à voir. Ici, la coutume est fortement ancrée dans le lifestyle. Et ce, depuis les années 1900.
Mais d’où vient cette coutume du pourboire ?
Devinez quoi, elle vient d’Europe. Oui oui. À l’époque, selon les rumeurs, les aristocrates arrivés d’Europe ont répandu la pratique du pourboire en Amérique pour paraître plus éduqués, plus élevés dans la société.
Pourquoi est-elle restée ?
Plus tard, dans les années 60, le Congrès américain a décidé de mettre en place le “crédit pourboires” permettant aux employeurs de donner un salaire moins élevé que le salaire minimum à leurs employés s’ils reçoivent des pourboires. Ainsi, dans bon nombre de restaurants, sans pourboires, les employés ne pourraient pas s’en sortir.
Faut-il laisser un pourboire dans les restaurants et cafés ?
OUI. La norme de base, devenue une référence, est de 20%. Que l’addition soit de 30 ou de 300$, 20% de cette somme en pourboire est un minimum. Même si, autant se le dire, ils ne sautent pas au plafond. En revanche, donner moins de 20% à une table est vraiment mal vu. Pire encore, le serveur ou la serveuse peuvent se demander ce qu’ils ont fait pour mériter ça.
Vous vous demandez pourquoi autant de pourboires simplement pour servir des assiettes ? La réponse est simple, contrairement aux restaurants français, ici, le client est roi et invité à dire ce qu’il pense quand il en a envie à propos de son expérience dans le restaurant et face à ses plats. Ici, les serveurs restent à votre disposition jusqu’à la fin. Au moindre petit souci, ils peuvent décider de vous offrir un dessert, le repas ou autre option.
Coiffeurs, salons de massage et barbiers, pourboire ou pas ?
OUI. Entre 20 et 25% puisque ces instituts de beauté sont considérés comme une deuxième maison. Si vous êtes content de votre moment passé et que vous souhaitez revenir, laissez un pourboire. Sinon, vous allez rapidement vous retrouver sur la liste noire.
À l’hôtel, comme dans les films
Oui et non. Les établissements disposant de valets pour aider les clients à amener les bagages dans leurs chambres méritent de recevoir un pourboire. Entre 2 et 5$ en général, en cash évidemment. C’est le petit geste qui compte.
En revanche, à l'accueil de l’hôtel, nul besoin de laisser de pourboires.
Les abus de pourboires fleurissent aux États-Unis
Recevoir un pourboire est finalement devenu une tendance, et certaines professions tentent de le démocratiser. Par exemple les magasins. Que vous alliez dans une petite boutique de jouets pour enfants, ou une grande pharmacie, une fois arrivé à la caisse, et avant de payer par carte, on vous demande d’ajouter un pourboire. Restons raisonnables.