Jacinda Ardern a reconnu ce lundi des divergences avec la Chine - notamment en matière de droits de l'Homme - alors que son gouvernement est critiqué pour son manque de fermeté sur le sujet.
Dans un discours prononcé à Auckland lors d'un sommet économique avec la Chine, la première ministre Jacinda Ardern a déclaré avoir partagé à Pékin ses "profondes inquiétudes" quant à la diminution des libertés démocratiques à Hong Kong et à la manière dont est traitée la minorité ouïghoure du Xinjiang.
Cependant, elle a réaffirmé que la Nouvelle-Zélande restée indépendante en matière de politique étrangère et choisissait librement les questions à traiter publiquement ou dans le cadre de négociations privées avec des dirigeants chinois.
Nous devons reconnaître qu'il y a certaines choses sur lesquelles la Chine et la Nouvelle-Zélande ne sont pas, ne peuvent pas être et ne seront pas d'accord
"Nous devons reconnaître qu'il y a certaines choses sur lesquelles la Chine et la Nouvelle-Zélande ne sont pas, ne peuvent pas être et ne seront pas d'accord", a-t-elle déclaré.
La ministre néo-zélandaise des Affaires étrangères, Nanaia Mahuta, a également affirmé que Wellington ne laissera pas l'alliance des services de renseignement "Five Eyes" (Australie, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Canada), lui dicter sa politique avec son principal partenaire commercial.
Depuis 2018, les tensions entre la Chine et la Nouvelle-Zélande ne cessent néanmoins de s’intensifier avec notamment des accusations d'espionnage, Hong Kong, ou encore les origines du coronavirus.
New Zealand’s differences with China becoming ‘harder to reconcile’, Jacinda Ardern says https://t.co/nbjlRRqSIA
— The Guardian (@guardian) May 3, 2021