Les jardins calédoniens sont bien souvent de véritables mines de trésors. Les plantes endémiques côtoient les plantes apportées au gré des ans et leurs noms connus par la population ont bien souvent été vulgarisés. Pas toujours facile de s'y retrouver. Kévin Gallot, de l’association Male’Va, est parti dans une quête qui est devenue une véritable enquête pour deux d'entre elles.
Étonnement similaires en apparence, si ce n’est la taille (de la plante et des feuilles) et surtout leur odeur, j’ai identifié deux plantes dans mon jardin. La première est appelée ici, en Nouvelle-Calédonie, thym martiniquais, et la seconde est souvent nommée mitche.
Sauf que si vous recherchez mitche sur un moteur de recherche, eh bien vous ne trouverez rien. Les recherches pour le thym martiniquais sont plus faciles mais pas évidentes tout de même. En fait, il est plus connu sur le web sous la dénomination « gros thym ».
Le résultat des recherches menées a permis de découvrir que ces deux plantes sont non seulement de la même famille, mais aussi du même genre !
Famille : Lamiaceae
Genre : Plectranthus
Le thym martiniquais, ou gros thym, a le doux nom de Plectranthus Amboinicus.
Ce que je connaissais sous le nom de mitche, est aussi appelé Méamoru en Nouvelle-Calédonie, et son doux nom latin est Plectranthus Parviflorus.
Les 2 plantes sont vivaces et ne nécessitent aucun entretien pour envahir votre jardin. Le gros thym dégage une odeur forte de thym même à distance quand le vent secoue les branches. Le Meamoru demande qu’on approche le nez des feuilles pour en sentir l’odeur, et cette odeur est très particulière. Bien loin du thym, mais unique. Pas désagréable, au contraire (pour moi en tout cas).
Dans le centre de la grande terre, le Méamoru est utilisé pour soigner les conjonctivites (presser la feuille pour faire une goutte et la laisser tomber dans la paupière). Il est également utilisé en infusion comme purgatif.
Concernant le gros thym, les feuilles sont mâchées pour lutter contre le syndrome grippal, et utilisées en infusion contre la toux. L’arôme de thym sert à parfumer les plats (feuilles finement hachées et fraiches).
Les feuilles ont également de nombreuses utilisations en médecine traditionnelle, notamment pour le traitement de la toux, les maux de gorge et la congestion nasale.
Ces petites plantes, bien agréables, faisant fuir les escargots, j’essaie du broyat de feuilles autour de mes jeunes plantes pour voir si cela les protège. Expérience à suivre.
Mes recherches m’ont amenées à découvrir qu’il existait localement aussi le Plectranthus Forsteri, utilisé comme l’équivalent de l’arnica chez les Mélanésiens.
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