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Du Japon à la Nouvelle-Calédonie

Sachie portraitSachie portrait
Sachie Yoshimura
Écrit par Lepetitjournal Nouvelle-Calédonie
Publié le 24 septembre 2017, mis à jour le 25 septembre 2017

Nous nous sommes rencontrées il y a 20 ans à Nouméa, perdues de vue quelques années et retrouvées grâce aux réseaux sociaux. A l’époque elle osait à peine parler français, aujourd’hui elle propose des cours d’art japonais en français et en anglais à Tokyo, pour les touristes et les expatriés étrangers soucieux de mieux comprendre la culture japonaise. Dernièrement, nous nous sommes rendues compte que son nom était dans mon arbre généalogique. Le Japon n’aura jamais été aussi près de mon histoire calédonienne et je commence à comprendre pourquoi mes deux fils sont aussi passionnés par la culture japonaise. Sachie Yoshimura représente pour moi l’élégance féminine japonaise et restera une des plus jolies rencontres que j’ai faite.

 

Lepetitjournal.com Nouvelle-Calédonie : Bonjour Sachie. Vous maîtrisez très bien la langue française. A quel âge avez-vous commencé à l’apprendre ? Est-ce que cela vous a paru difficile ?

Sachie Yoshimura : A l'âge de 21 ans, comme mon père était à Paris pour peindre, j'y suis allée pour apprendre la langue française. J'ai vécu là-bas avec lui pendant un an. J'y ai appris le français aux Cours de LFPE et j’ai découvert la civilisation française à La Sorbonne. Dès le début, j’ai trouvé cela plus intéressant que « difficile ».

 

LPJNC : Combien d’années avez-vous vécu en Nouvelle-Calédonie ? Pour quelles raisons êtes-vous venue ici ? Quel est votre meilleur souvenir ? Qu’est-ce qui vous a le plus étonné ?

SY : En avril 1998, avec mes enfants, nous avons atterri à Tontouta et pendant 3 ans nous avons vécu à Nouméa. C'était pour le travail de mon ex-mari qui travaillait dans les mines. Nous avons été très contents de découvrir la vie calédonienne et en gardons de très bons souvenirs ! Les bleus du ciel et de la mer, dont nous avons profité tous les jours, les nuits pleines d’étoiles dans l'obscurité naturelle au Parc National de la Rivière Bleue, la promenade marine sous le phare Amédée, les amis très sympas et gentils...etc. Ah oui et l'ananas, que nous achetions régulièrement au marché. Mes enfants adoraient ! Ce qui nous a paru le plus étonnant ? Les deux heures de repos de la pose midi et voir les enfants marcher pieds nus sur la pelouse (A Tokyo vous ne le verrez jamais ! ).

 

LPJNC : L’histoire de la Nouvelle-Calédonie est très liée à celle du Japon par l’immigration de nombreux japonais pour les mines de Nickel. Avez-vous été sensible à cette partie de l’histoire ?

SY : Oui. Je ne le savais pas... Et même encore aujourd'hui la plupart des japonais ne connaisse pas cette partie de l’histoire. La première fois que j'ai vu le grand tombeau des « japonais » dans un des cimetières de Nouvelle-Calédonie, j’ai pensé à tous ceux qui dormaient dessous. Quand nous étions en Nouvelle-Calédonie, il nous est arrivé de rencontrer leurs descendants qui disaient « Mon grand-père était japonais »... Je me sentais à chaque fois très intime avec cette île.

 

LPJNC : Vous avez créé un cours de peinture japonaise en français. Cela veut donc dire que vous continuez à pratiquer le français depuis votre retour au Japon. Comment faites-vous pour pratiquer cette langue ?

SY : Quelque fois, je retourne en cours de français à l'institut franco-japonais à Tokyo. Avant tout, je crois que le meilleur moyen pour ne pas perdre une langue est de continuer à avoir des petites paroles assez régulièrement avec les amis en Nouvelle-Calédonie via Facebook ! C'est très utile !

 

Cours d'art japonais en français

 

LPJNC : Pouvez-vous nous présenter votre nouvelle activité ? A qui est-elle destinée ?

SY : Comme j'adore l'art, je suis des cours dans une faculté d'art et en même temps je prépare l’ouverture d’un atelier de peinture japonaise pour les étrangers résidents ou touristes, francophones ou anglophones. L’objectif est qu'ils comprennent notre pays au travers de notre culture traditionnelle afin de bien nous entendre. C'est une façon de nous éduquer à la paix. Je crois que l'art, la musique et la littérature peuvent aider les gens qui souffrent.

 

LPJNC : Avez-vous prévu de venir en Nouvelle-Calédonie prochainement ?

SY : Sûrement ! A bientôt j'espère...

 

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