Conséquence directe des émeutes qui ont touché la Nouvelle-Calédonie en mai 2024, la compagnie aérienne Air Calédonie a engagé un plan social prévoyant une centaine de licenciements.
Les émeutes liées à une réforme du corps électoral ont provoqué un arrêt brutal entre le 13 mai et le 5 juin du trafic de la compagnie calédonienne. Air Calédonie assure l’essentiel des liaisons aériennes entre la Grande Terre et les autres îles de l’archipel. Le mardi 17 juillet, la compagnie domestique a ainsi annoncé “avoir engagé un plan social qui prévoit le licenciement d’un tiers de ses salariés”.
En difficulté financière, Air Calédonie, qui compte actuellement 350 salariés, va licencier une centaine de personnes. Cette annonce intervient une semaine après la décision de la compagnie Aircalin - qui opère notamment entre la Nouvelle-Calédonie et l'Asie-Pacifique - son programme de vols pour l'année 2024 afin d'assurer sa pérennité, alors que la sécurité n'est toujours pas assurée dans le territoire. Les objectifs en nombre de passagers sont divisés par deux pour l'année 2024 : Aircalin prévoit désormais d'en transporter 220 000 à 230 000, contre les 455 000 initialement prévus.
Du chômage technique aux licenciements, les salariés d’Aircal subissent la crise
“L’impact immédiat de cette chute du trafic, c’est une perte de recettes commerciales de 14,2 millions d’euros pour l’année 2024”, a déclaré à la presse Daniel Houmbouy, le directeur général de la compagnie Air Calédonie.
Après avoir placé en chômage partiel 270 agents sur les 350 que compte Aircal, la direction a présenté la semaine dernière aux représentants des salariés de la compagnie un plan de redressement, lors d’un comité social et économique, peut-on lire dans Ouest France.
Pour rappel, la sécurité n’est toujours pas assurée dans le territoire. La reprise des vols d’Aircal se fait, mais difficilement, avec un volume de voyageurs pour l’instant inférieur de 70 % à celui enregistré avant le début des troubles.
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