Ce jour spécial a lieu le Jeudi de l'Ascension, une fête religieuse catholique qui est fériée en France, mais pas au Portugal. Ce jeudi, vous serez peut-être étonnés de voir à tous les coins de rues des vendeuses qui proposent de petits bouquets champêtres dans de larges paniers d'osier. Dès le matin, les Lisboètes s'empressent pour en acheter afin de les offrir à leurs proches ou à leurs amis : ce sont en effet des portes bonheurs (l'équivalent de notre trèfle à quatre feuilles)
Une coutume ancienne
Il s'agit d'une coutume fort ancienne : levés de bon matin, les jeunes campagnards partaient cueillir des fleurs des champs. Puis, ils formaient de petits bouquets, nécessairement composés d'épis de blé, de feuillage d'oliviers, de marguerites au c?ur jaune et de coquelicots. Ils pouvaient également y inclure du seigle, de l'orge, de l'avoine, etc.
Un bouquet symbolique
Chaque élément symbolise un désir de celui qui offre pour celui qui reçoit :
- L'épi de blé = qu'il ait tout au long de l'année du pain et de la nourriture en abondance,
- L'olivier = que la paix règne chez lui (la colombe de la paix transporte une branche d'olivier dans son bec). Que la lumière (divine) éclaire son foyer. Depuis l'époque romaine, l'huile d'olive entretient la flamme des lampes à huile.
- Les marguerites jaunes = que les pièces (d'or et d'argent !) assurent la prospérité de la famille, ou de l'ami.
- Les coquelicots = que la joie et l'amour accompagnent son chemin quotidiennement.
- Le romarin = que la santé et la force ne lui fassent jamais défaut.
Celui qui reçoit ce cadeau doit le garder précieusement, pendu quelque part dans la maison, jusqu'au "Dia da Espiga" de l'année suivante. Cette coutume, davantage en usage dans le centre et le sud du Portugal, est peut-être la survivance d'un ancien rituel chrétien qui était une bénédiction des premiers fruits. Mais étant si proche de la Nature, son origine pourrait remonter bien plus loin, jusqu'aux fêtes grecques et romaines qui avaient lieu au printemps, en l'honneur de la déesse Flora.
Aujourd'hui, dans nos centres urbains, certains continuent de cueillir, d'attacher et de vendre ces bouquets campagnards et maintiennent ainsi cette vieille tradition porte-bonheur.
Claire Baudoin (http://lepetitjournal.com/lisbonne.html ) Reprise du jeudi 2 juin 2011
Guide professionnel - www.LisbonAround.com
L'annuaire 
L'agenda 
