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Greta Thunberg accostera probablement à New York mercredi 28 août

Greta ThunbergGreta Thunberg
Greta Thunberg à bord du Malizia II
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 27 août 2019, mis à jour le 27 août 2019

Initialement prévue ce mardi 27 août, l’arrivée de Greta Thunberg, à bord du voilier Malizia II, se fera probablement mercredi 28 août. C’est à la marina de North Cove, à Manhattan, que la jeune activiste débarquera, malgré une traversée de l’Atlantique critiquée.

 

L’arrivée de la jeune Greta annoncée par twitter 

Lundi, le bateau approchait des côtes américaines, poussé par un fort vent arrière. «Des vents forts nous poussent vers l'ouest. Nous prévoyons d'arriver dans la marina de North Cove, à Manhattan, New York dans l'après-midi ou la soirée de mardi», a twitté Greta Thunberg. Dans un tweet publié quelques heures plus tôt dimanche, elle faisait état de vents soufflant à «20-25 nœuds, et jusqu'à 30 nœuds, avec de grosses vagues».

Or, à l’approche des côtes, le vent semble faiblir et le bateau perdre de la vitesse. Plus tard, la jeune fille a alors twitté « à l’approche de New York, les conditions prédisent une arrivée mercredi ».

 

Un voilier écologique 

La jeune égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, s’est embarquée à bord d’un voilier de course zéro carbone, skippé par un membre de la famille princière monégasque le 14 août dernier. Avec son père, un journaliste et les deux skippers, la traversée était estimée à deux semaines.

Elle avait refusé de s’y rendre en avion à cause des émissions de carbone que ce mode de transport génère. Elle effectue donc son voyage dans un voilier de 18 mètres de long, dirigé par Pierre Casiraghi - fils de la princesse Caroline De Monaco - et le skipper allemand Boris Herrmann. Le bateau est équipé de panneaux solaires et de turbines sous-marines permettant de générer l’électricité qui alimente les instruments de navigation, le pilote automatique, les dessalinisateurs et un laboratoire destiné à tester le niveau de CO2 des eaux.

C’est Pierre Casiraghi qui lui a proposé de mettre à sa disposition un bateau pour atteindre la mégapole américaine où Greta Thunberg compte bien porter son message en faveur du climat dans un pays présidé par un climatosceptique. Son objectif : « créer un mouvement d’opinion mondial, pour que les gens se rassemblent et fassent pression sur les dirigeants ».

 

La bataille de Greta Thunberg

Du haut de ses 16 ans, elle force le respect et l’admiration de ceux qui, comme elle, se sont engagés dans une bataille pour faire entendre l’urgence du réchauffement climatique.

Invitée à l’Assemblée nationale le mois dernier par des députés qui entendaient organiser un « regard croisé inédit sur l’urgence climatique », la présence de la jeune fille avait divisé. Guillaume Larrivé, candidat à la présidence des républicains, a été le premier à monter au créneau et à appeler au boycott. Appel au boycott largement repris dans les rangs de la droite ainsi que de l’extrême-droite. Il en aurait fallu largement plus pour stopper la jeune fille qui prendra la parole à l’ONU dans les prochaines semaines, où manifestement aucun boycott n’est prévu.

Contre les climatosceptiques

Rappelons que les climatosceptiques ont bénéficié pendant des années de plus d’attention médiatique que les climatologues reconnus, créant une confusion chez le grand public et ralentissant la lutte contre le réchauffement, selon une étude publiée le 13 août dans Nature Communications. « Nous avons découvert que la visibilité des négateurs du climat a été 49 % plus importante que celle du changement climatique », ont écrit les auteurs de l’étude dirigée par Alexander Petersen, de l’université de Californie à Merced.

 

Est-ce que la couverture médiatique dont bénéficie Greta Thunberg rééquilibrera la donne et permettra de faire entendre l’urgence climatique que crient les scientifiques  ?

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Rachel Brunet
Publié le 27 août 2019, mis à jour le 27 août 2019