La ministre Aurore Bergé, en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, s’est rendu à New-York du 11 au 13 mars, à l’occasion de la 68ème session de la Commission de la condition de la femme à l’ONU.
En dépit d’un agenda particulièrement chargé sur ses trois jours de visite, avec notamment sa participation et intervention à la cérémonie d’ouverture de la Commission et plusieurs entretiens, rencontres et réunions de travail, notamment pour développer de nouveaux projets avec le groupe Accor et la French Tech de New York, la ministre a tenu à honorer de sa présence la communauté des Français de l’étranger, lors d’une réception au Consulat Général de France, le 12 mars au soir.
Après un discours d’introduction du Consul Général par interim, Damien Laban, et devant un auditoire fourni où les femmes étaient nombreuses, Aurore Bergé a rappelé l’importance de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité hommes-femmes.
La France, premier pays au monde à garantir la liberté d’avorter dans sa Constitution
La ministre, accompagnée de Madame Tatsiana Khomich, lauréate biélorusse de l’Initiative Marianne du Président de la République, a souligné sa fierté que la France soit devenu le premier pays du monde à avoir garanti dans sa Constitution, le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Elle a rappelé le souhait du Président de la République, Emmanuel Macron, de vouloir inscrire la liberté de recourir à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Le courage qu’il faut aux femmes victimes de violences domestiques
Lors d’une interview accordée à lepetitjournal.com et d’autres correspondants locaux de la presse française, la ministre a notamment déclaré : ”Nous n’imaginons pas le courage qu’il faut aux femmes pour dénoncer les violences domestiques dont elles peuvent faire l'objet, a fortiori quand le conjoint violent lui-même porte plainte”.
Interrogée sur les décisions récentes de la Cour suprême des Etats-Unis au regard de la liberté d’avortement, la ministre a rappelé que les libertés doivent toujours être défendues partout dans le monde et que rien n’est jamais acquis définitivement. C’est bien la raison pour laquelle la récente inscription dans la Constitution française de cette liberté est une garantie supplémentaire pour les femmes françaises. “Lorsqu’on remet en cause des libertés fondamentales comme le droit à l’avortement, on voit bien qu’on libère la tentation d’en détricoter d’autres”, a expliqué Aurore Bergé en évoquant la décision rendue à la mi-février dernier par la Cour suprême de l’Alabama qui a considéré que la destruction d’embryons congelés, dans le cadre d’une procréation médicalement assistée (PMA) était susceptible de poursuites judiciaires.
La ministre a ponctué son déplacement à New-York par une visite d’un centre de justice familiale de la ville avec la commissaire Saloni Sethi, pour échanger les bonnes pratiques respectives entre la France et les Etats-Unis en matière de lutte contre les violences domestiques, sexistes, et sexuelles.