Retour des États-Unis à l’UNESCO : un accord historique soutenu par les États membres

Les États-Unis se sont retirés de l’UNESCO en octobre 2017, en raison de préoccupations concernant le prétendu parti pris anti-israélien de l’organisation, la gestion financière et le manque de réformes, ainsi que l’expansion jugée excessive de la reconnaissance des sites du patrimoine mondial.

Lors de la Conférence générale de l’UNESCO, un accord d’une importance historique a été conclu, bénéficiant d’un soutien massif des 193 États membres. Les États-Unis ont soumis leur proposition de réintégration le 8 juin 2023 et ont reçu l’approbation de la majorité des États membres pour leur retour complet à l’UNESCO à partir du mois de juillet. Ce retour marque un tournant majeur dans les relations entre les États-Unis et l’Organisation, ouvrant la voie à une collaboration renforcée dans les domaines de l’éducation, de la culture, des sciences et de l’information.

Un soutien financier substantiel pour l’UNESCO

La proposition américaine comprend un engagement financier significatif. Ils subventionneront 22 % du budget ordinaire de l’Organisation, et s’engageront également à rembourser les arriérés s’élevant à environ 619 millions de dollars. En outre, dès 2023, ils prévoient de verser les contributions volontaires pour soutenir des programmes spécifiques, tels que l’accès à l’éducation en Afrique, la mémoire de la Shoah et la protection des journalistes. Cette injection de ressources financières permettra à l’UNESCO de renforcer la mise en œuvre de son mandat et de poursuivre ses priorités stratégiques, notamment l’action en faveur de l’Afrique et de l’égalité des genres.

Un retour mettant en évidence la centralité de l’UNESCO

Depuis son élection en tant que Directrice générale de l’UNESCO en novembre 2017, Audrey Azoulay a joué un rôle essentiel dans l’apaisement des tensions politiques au sein de l’Organisation, et dans la recherche de consensus sur des questions sensibles, notamment au Moyen-Orient. Elle a également entrepris des réformes pour accroître l’efficacité de l’UNESCO.

Grâce à ces efforts, l’UNESCO a pu lancer de nouvelles initiatives lui permettant de relever les défis contemporains, tels que l’éthique de l’intelligence artificielle et la protection des océans. L’Organisation a également renoué avec des campagnes emblématiques sur le terrain, à l’instar de la reconstruction de la vieille ville de Mossoul en Irak, en accord avec ses aspirations historiques. Ces réformes et initiatives ont été mentionnées par les États-Unis dans leur lettre adressée à la Directrice générale de l’UNESCO en juin dernier, soulignant ainsi leur importance dans leur décision de réintégrer l’Organisation.

Une collaboration renforcée pour un avenir prometteur

Le retour des États-Unis à l’UNESCO ouvre la voie à une collaboration renforcée entre les États membres de l’organisation. Cette décision marque une étape importante dans la promotion de l’éducation, de la culture, des sciences et de l’information à l’échelle mondiale. Les ressources financières accrues permettront à l’Organisation de continuer à un rôle clef dans la réalisation du développement durable et de la préservation du patrimoine mondial.

En travaillant ensemble, les États membres de l’UNESCO pourront aborder les défis actuels et futurs de manière plus efficace. Ils pourront promouvoir l’éducation pour tous, préserver la diversité culturelle, encourager l’innovation scientifique et garantir la libre circulation de l’information. Ce retour des États-Unis à l’UNESCO constitue une opportunité majeure pour renforcer la coopération internationale et faire progresser les valeurs et les objectifs communs.

« C’est un grand jour pour l’UNESCO et pour le multilatéralisme. Forte de sa dynamique retrouvée ces dernières années, notre Organisation tend à nouveau vers l’universalité avec le retour des #EtatsUnis. » @AAzoulay https://t.co/iGT0cQQsJs #UnescoGC pic.twitter.com/z8LukQt1ih

— UNESCO en français (@UNESCO_fr) July 3, 2023