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À New York, des menus mini pour les clients sous Ozempic

Burgers lilliputiens, arancini à l’unité, mini bières… La Grosse Pomme s’offre une cure minceur pour séduire les adeptes de l’Ozempic et autres coupe-faim tendance.

Mini-burger, mini-frites et mini-bière. Avec son menu « Teeny Weeny Mini », Clinton Hall met les petits plats... dans des assiettes encore plus petites. Crédit : @clintonhallny via Instagram.Mini-burger, mini-frites et mini-bière. Avec son menu « Teeny Weeny Mini », Clinton Hall met les petits plats... dans des assiettes encore plus petites. Crédit : @clintonhallny via Instagram.
Mini-burger, mini-frites et mini-bière. Avec son menu « Teeny Weeny Mini », Clinton Hall met les petits plats... dans des assiettes encore plus petites. Crédit : @clintonhallny via Instagram.
Écrit par Sherilyn Soekatma
Publié le 13 août 2025, mis à jour le 14 août 2025

 

Finies les portions pour ogres : New York se met au régime. D’après une enqûete du New York Times, de plus en plus de restaurants troquent leurs assiettes XXL contre des formats mini, taillés pour les clients sous Ozempic ou autre coupe-faim GLP-1. Des menus taille enfant servis aux adultes, pour combler sans faire exploser l’estomac… et la poubelle.

 

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Des menus XS pour les petites faims

Chez Clinton Hall, on a rangé les burgers XXL au placard. La star du moment, c’est le « Teeny Weeny Mini Meal » : un mini-burger avec un steak de 56 grammes, accompagné d’une poignée de frites et d’une micro-boisson de 15 centilitres. Juste ce qu’il faut pour ne pas caler à mi-repas. Pour 8 $, on repart avec un menu enfant, ou presque, sauf qu’il est réservé aux plus de 21 ans. Une manière de satisfaire les clients sous Ozempic, qui n’ont plus la place pour un menu maxi.

 

 

À NoHo, le très chic restaurant Tucci passe aussi en mode riquiqui. Ses célèbres arancini au caviar, habituellement servis par trois, se commandent désormais à l’unité pour 12 $. Même sort pour la boulette de viande, vendue seule à 10 $ au lieu de 27 $ pour la portion habituelle. Des plats mini, mais du luxe pur jus, parfait pour se faire plaisir sans repartir avec un doggy bag.

Et à Tribeca, le restaurant fusion l’abeille suit la tendance. « J’ai remarqué que les gens mangeaient moins », confie le patron Howard Chang au New York Post. Sur sa carte, des créations haut de gamme en version solo, comme une fleur de courge garnie de crevettes bleues de Nouvelle-Calédonie et de riz au safran. Une bouchée qui colle parfaitement aux appétits réduits.

 

 

Éviter le gaspillage

Pour Max Tucci, le calcul est simple : « C’est avantageux pour le restaurant, car cela réduit le gaspillage alimentaire ». « L’effet Ozempic », comme le cite The New York Times, pourrait même contribuer à la lutte contre la crise climatique. Des appétits plus petits entraînent des portions plus petites, et donc moins de restes raclés dans les assiettes pour finir à la poubelle.

 

Big Apple a rapetissé et ce n’est que le début. Selon un rapport cité par Le Point, entre 8 % et 10 % des Américains utilisent déjà un médicament de type amaigrissant à base de GLP-1, et 30 % à 35 % envisagent d’y recourir d’ici 2030. À ce rythme, les menus lilliputiens pourraient bientôt devenir la nouvelle normalité.

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