Dominique Mier-Garrigou est tête de liste de « Alliance de la droite, du centre et des indépendants » dans la 3e circonscription d’Allemagne (Munich, Stuttgart). Elle revient avec nous sur son programme.
Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Originaire du Périgord, après des études d’anglais à l’Université de Toulouse Le Mirail et une spécialisation en traduction et interprétariat (anglais et espagnol), je démarre ma vie professionnelle à Stuttgart puis à Gerlingen où je m’installe avec mon mari allemand.
Tout en évoluant à l’export, je m’investis à l’UFE-WURTEMBERG, au côté de Bernard Cariot, pendant des années Vice-Présidente, puis Présidente, ce que je suis encore à ce jour.
Cet engagement associatif m’amène à siéger aux conseils de bourses, à participer aux fêtes scolaires, à soutenir la création de l’école franco-allemande de Sillenbuch. Je fus aussi membre désignée à la commission électorale auprès du Consulat de Munich pendant plus de 10 ans.
Engagée en politique pour les Français de l’Etranger, plusieurs fois colistière en 1988, 1994 et en 2000 où je fus élue jusqu’en 2006 à l’Assemblée des Français de l’Etranger, trois ans à la commission Education, et 3 ans à la commission Europe où le thème de la reconnaissance des diplômes fut mon cheval de bataille. Par la suite, j’ai continué sur le terrain mon engagement totalement bénévole citoyen, conseils d’écoles, bourses, réunions pour les LEC (listes électorales consulaires) à Munich, assesseur au bureau de vote de Stuttgart depuis 30 ans. Je suis toujours restée en contacts réguliers avec nos Sénateurs de la majorité, les informant des problèmes locaux.
Quand en 2019 des Sénateurs de la majorité au Sénat, me demandèrent avec Thomas Grenot, Conseiller Consulaire en poste, de monter une liste pour les élections de mai 2020, reportées à mai 2021 en raison de la pandémie, j’ai accepté, pensant en effet que mon travail de relais entre la circonscription et le Sénat, La Maison des Français de l’Etranger, n’avait jamais cessé et que j’étais certainement beaucoup plus présente sur le terrain que certains élus et surtout très disponible.
Avec Thomas Grenot en Bavière et son expérience de 6 années d’élu de terrain, nous allions pouvoir constituer une liste de nouveaux colistiers très engagés déjà dans l’associatif et partant à fond pour ce nouveau challenge plus politique, une première pour certains.
Pour moi, l’important était d’être entourée de femmes et d’hommes de tranches d’âge différentes, de formations différentes, bien répartis sur les deux régions du Bade-Wurtemberg et de la Bavière, avec de nouvelles idées et une approche plus communicative, vraiment à l‘écoute de nos compatriotes.
Nous avons certaines visions du futur où la coopération avec les consulats et l’administration devrait s’intensifier, s’améliorer et être plus efficace, où notre système scolaire français doit avoir tout son poids dans nos deux régions.
Comment avez-vous constitué votre liste ?
Avec Thomas Grenot de Nuremberg nous avons constitué notre liste avec des gens déjà investis dans l’associatif que nous connaissions en essayant de couvrir au maximum cette grande circonscription de Munich/Stuttgart. Notre liste est une équipe de femmes et d’hommes, tous d’âge et de formations différents, certains binationaux, avec des enfants et même des petits enfants, également binationaux.
Quel est selon vous le plus grand défi auquel font face les Français de Munich et Stuttgart ?
Le grand défi, c’est d’arriver à communiquer avec le maximum de compatriotes, écouter leurs doléances et leurs souhaits, réunir toutes les informations, puis en faire la synthèse pour la faire remonter vers l’administration. Le défi sera d’arriver à se faire mieux entendre auprès de l’administration et des dirigeants de notre pays et à veiller à ce que le maximum soit réalisé. En tant que Conseiller et en regroupant les informations sur les intérêts de nos compatriotes, nos demandes pourront avoir un plus grand impact sur les dirigeants.
Le défi suivant est d’arriver à ce qu’enfin les Conseillers élus soient vraiment les représentants de nos compatriotes et que leurs pouvoirs et devoirs soient nettement définis et connus de tous.
Un défi majeur sera d’instituer une égalité dans l’enseignement de notre langue et la possibilité de suivre un cursus français aussi bien en Bavière qu’en Bade-Wurtemberg, autant pour les Français établis seulement pour quelques années dans le cadre de leur travail que pour les Français y étant installés définitivement, ainsi que pour les deuxièmes générations binationales qui veulent transmettre à leurs enfants leur langue et culture maternelle ou paternelle, en l’occurrence le français.
Au-delà des paroles et des bonnes intentions de ceux qui sont élus depuis des années, notre défi c’est de réaliser dans les 5 années à venir ce qui doit être fait en priorité.
Que représente pour vous la mission principale de conseiller des Français de l'étranger ?
C’est le représentant sur le terrain des Français établis dans sa circonscription. Il est le relai avec l’administration consulaire et l’Ambassade et nos élus des Français de l’Etranger, Sénateurs et Députés.
Il est là pour informer les Français établis dans sa circonscription mais aussi pour faire remonter les informations du terrain vers les pouvoirs publics et les élus nationaux.
Cela veut dire des réunions à différents endroits de nos deux Länder, pour venir à l’encontre de nos compatriotes :
- la participation aux conseils d’école, aux commissions des bourses
- des consultations fixes avec notre Député et nos Sénateurs des Français de l’Etranger.
Pour moi, les 12 colistiers qui m’accompagnent et m’entourent, resteront pendant les 5 années à venir les vrais relais et contacts sur toute la circonscription. Nous ne sommes pas ensemble seulement pour une élection, nous sommes une équipe et tout le monde participe et participera dans les secteurs qui lui sont les plus familiers.
Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?
Un meilleur service consulaire de proximité - Les idées et les projets existent depuis des années, faire qu’ils se réalisent enfin. En finir avec les belles promesses et passer à l’action concrète.
Pour un développement de l’enseignement du français dans des structures scolaires françaises, bilingues, voire multilingues, plus équilibrées sur les deux Länder.
Parer à l’injustice concernant les questions de fiscalité des Français établis hors de France et veiller à une meilleure coordination sociale et juridique.
Nous voulons que la force du franco-allemand devienne une réalité au quotidien avec une harmonisation des règles sanitaires et sociales (la pandémie que nous vivons nous a montré les limites de cette force) ou encore des conventions bilatérales en matière fiscale et en droit de succession mieux adaptées au 21ème siècle.
Nous voulons aider aux échanges et à l’installation de Français qui le désirent dans nos deux Länder en continuant de lutter pour la reconnaissance des diplômes, des formations différentes afin que nos jeunes puissent apprendre à connaître leur voisin au moment de leurs stages, pendant leurs formations professionnelles là où le bât blesse encore beaucoup.
Nous sommes réalistes mais motivés à faire aboutir de nouveaux projets pour le bien de nos compatriotes et de leurs descendants.
ALLIANCE DE LA DROITE, DU CENTRE ET DES INDEPENDANTS |
Dominique Mier-Garrigou |
Nicolas Michaleczek | |
Céline Eheim | |
Thierry Pailhé | |
Dominique Classmeier-Durand | |
Pierre-Alain Michel | |
Céline Happold | |
Charles Fendt | |
Régine Eberlen | |
Pierre Caudrelier | |
Anne-Catherine Plapp | |
Thomas Grenot | |
Hannelore Cariot |
Pour en savoir plus sur les élections consulaires et les autres listes : Elections consulaires : modalités de vote et candidats à Munich