

Hassan Ali Djan est d'origine afghane. A 12 ans il a fui son pays pour l'Allemagne. A 26 ans, il vient de publier « Afghanistan. Munich. Moi. Mon voyage vers une vie meilleure », récit d'un parcours réussi.
L'affluence était plus grande que d'habitude. Une centaine de personnes, dont les 3 principaux conseillers municipaux, était réunie à l'invitation de la Junge Union mardi 12 janvier.
Des conférences sont organisées depuis 5 ans par la JU- la plus grande organisation de jeunesse politique en Allemagne CDU-CSU- à Grünwald, commune limitrophe à Munich, et elle a fait carton plein ce soir-là.
Hassan Ali Djan vient de publier le récit de son parcours. La vie d'Hassan n'a pas été un long fleuve tranquille.
Il a quitté l'Afghanistan à 12 ans, dans un premier temps pour la Turquie. 2 ans après, il a fui ce pays à bord d'un camion. Il était caché sous le plancher, à la place de la roue de secours, et est resté dans la position du foetus, sans boire ni manger pendant 2 jours.
Il est donc à Munich depuis l'âge de 14 ans où il est arrivé analphabète.
Aujourd'hui, à 26 ans, il exerce le métier dont il avait rêvé: électricien en bâtiment et publie un livre.
Il est également marié. Il est tombé amoureux d'une caissière du Karstadt, a osé lui demander son numéro de téléphone, mais a attendu d'avoir une situation pour la recontacter. C'est ce qu'il a fait 3 ans après. ils se sont mariés au Danemark- parce que l'Allemagne exigeait qu'il fasse la preuve d'éléments restés en Afghanistan- trop compliqué.
A la question posée par le responsable de la JU Nicola Gehringer: « comment avez-vous vécu le fait d'arriver dans un pays totalement nouveau, dans une société imprégnée de culture chrétienne? »Hassan répond simplement.
« A l'époque je n'étais pas aussi ouvert qu'aujourd'hui. Et je pensais : comment se fait-il qu'une femme puisse avoir davantage le droit à la parole qu'un homme? Que les femmes puissent faire le même travail qu'un homme? Beaucoup de choses étaient vraiment nouvelles pour moi. »
Hassan est désormais fier d'avoir la nationalité allemande qui lui donne "les mêmes droits que Monsieur Huber ou Monsieur Maier ".
Un spectateur lui fait remarquer que son intégration dans la société allemande est particulièrement une réussite. Doit-elle être vue comme un cas isolé? Hassan répond qu'il connaît plusieurs réfugiés arrivés en même temps que lui, qui, après avoir fait une formation, s' ont parfaitement intégrés.
En revanche il a évoqué plusieurs fois la mauvaise intégration en France ( die falsche Integration in Frankreich). Il se demande pourquoi des jeunes d'origine étrangère ayant grandi en France adoptent d' horribles idéologies et mettent leur vie et celle des autres en danger.
Et demain, réussirons-nous cette intégration en Allemagne?, demande une spectatrice, reprenant le slogan d'Angela Merkel « Schaffen wir das »? Hassan reste optimiste. Pour lui, le droit de séjour (Bleiberecht) est à gérer de manière conséquente et à limiter à ceux qui ne le respecteraient pas.
En attendant, il va continuer à rencontrer des réfugiés afghans et, sans doute, à leur redonner espoir.
Hassan Ali Djan, un modèle à suivre?
Agnès Tondre (www.lepetitjournal.com/ Munich) jeudi 14 janvier 2106
Source: Sueedeutsche Zeitung, jeudi 14 janvier 2016.
« Afghanistan. München. Ich. MeineReise in ein besseres Land » von Hassan Ali Djan.










