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Élections, Covid… Tout savoir avec Corinne Pereira, consule de France à Munich

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©Consulat général de France à Munich
Écrit par Capucine Taconet
Publié le 28 février 2022, mis à jour le 28 février 2022

Diplomate de longue date, Corinne Pereira a été nommée à la tête du Consulat de France à Munich en septembre 2021. Nous l’interrogeons près de six mois plus tard, l’occasion de tirer un premier bilan de sa mission à Munich.

La Consule Générale de France à Munich nous présente son parcours et fait le point sur la situation de la communauté française en Bavière en période électorale. Corinne Pereira nous présente également les projets au cœur de l’amitié franco-allemande.

 

Quel a été votre parcours dans la diplomatie qui vous a conduit à être nommée Consule Générale de France à Munich en septembre 2021 ?

Je suis entrée au ministère des Affaires étrangères en décembre 2000. A l’administration centrale du ministère, j’ai notamment été cheffe de la mission franco-allemande à la Direction de l’Union européenne (2007-2010), sous-directrice de l’administration des Français (2018-2019) puis cheffe du service des Français à l’étranger (2019-2021) à la Direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire.

A l’étranger, j’ai été diplomate d’échange (2003-2004) à l’Auswärtiges Amt à Berlin et par la suite cheffe de chancellerie au Consulat général de France à Munich (2004-2007). De 2013 à 2017, j’ai exercé les fonctions de conseillère politique et porte-parole à l’Ambassade de France à Prague. Auparavant, j’ai été en poste pendant 3 ans à San Francisco en tant que Consule générale adjointe.

 

Quels ont été les plus grands défis de votre consulat liés à la crise sanitaire ?

Etant donné que j’ai été nommée au Consulat général de France à Munich en septembre 2021, je n’ai pas eu à gérer les défis liés aux premières vagues. Néanmoins, plusieurs événements ont dû être annulés et nous espérons qu’ils pourront avoir lieu au printemps. Les réunions et certaines rencontres se sont tenues par visio-conférence ainsi que des séminaires. Nous avons également dû mettre en place, comme tous les autres acteurs accueillant du public, des mesures de distanciation sociale. La continuité du service public a été assurée et c’est l’essentiel.

Je suis optimiste et je pense que le plus difficile est derrière nous. Nous allons bientôt pouvoir reprendre une vie dite « normale ».

 

Quelles démarches les Français vivant à Munich doivent-ils effectuer en vue du vote pour l’élection présidentielle 2022 ?

Les Français vivant à Munich doivent vérifier s’ils sont bien inscrits sur une liste électorale consulaire sur le site internet service-public.fr. S’ils sont déjà inscrits, ils peuvent mettre à jour leurs coordonnées sur le même site. Sinon, ils ont jusqu’au 4 mars 2022 (29 avril 2022 pour les législatives) pour s’inscrire (à la rubrique « Comment s’inscrire pour la 1ère fois »).

Il est également tout à fait possible d’établir une procuration de vote : par exemple, dans une gendarmerie ou un commissariat en France, ou bien dans une Ambassade ou un Consulat à l’étranger. En Bavière, les procurations de vote peuvent être établies au Consulat général de France à Munich, auprès du Consul honoraire d’Augsbourg/Ulm ou à l’occasion d’une tournée consulaire.

 

Combien de Français sont pour le moment rattachés au Consulat de Munich ?

Environ 40.000 Français sont rattachés au Consulat général de France à Munich, dont plus de la moitié vivant en Bavière et l’autre moitié dans le Bade-Wurtemberg (le Consulat est également en charge de l’administration des Français établis dans ce land).

 

Quelles sont les caractéristiques de la communauté française installée à Munich ?

La communauté française à Munich est très bien intégrée et présente dans tous les secteurs d’activité. Ces acteurs français sont installés depuis de longues années. Le fort dynamisme de l’économie bavaroise continue à attirer un grand nombre de nos compatriotes, avec des profils très différents, à Munich.

Nous avons également la chance d’avoir à Munich et en Bavière des structures très actives : le Lycée français Jean Renoir, l’Institut français de Munich et un réseau associatif extrêmement vivant.

 

Quelles actions menez-vous en lien avec la présidence française de l’Union Européenne ?

Nous organisons différents événements afin de faire connaître les priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) et d’écouter ce que nos partenaires bavarois attendent de nous. J’ai ainsi eu des entretiens avec des membres du gouvernement bavarois, avec le président de la commission des affaires européennes du Landtag, avec des acteurs économiques. Je suis également intervenue devant des étudiants (universités de Regensburg, Würzburg, Eichstätt) ou dans le cadre de débats organisés par des think tank. Nous organiserons en mai une conférence sur la souveraineté numérique européenne et participerons le 8 mai à Europa-Mai, événement populaire organisé par la ville de Munich, à l’occasion de la journée de l’Europe.

 

Il y a quelques jours se tenait le 54ème séminaire franco-allemand de Fischbachau. Qu’en ressort-il ?

Le séminaire franco-allemand de Fischbachau est un événement important de la coopération et l’amitié franco-allemande. Chaque année, ce séminaire permet à de hauts fonctionnaires et magistrats bavarois de participer à une série de conférences et d’échanges, exclusivement en langue française, sur des thèmes d’actualité et offre ainsi une vision française sur chacun des sujets.

Cette année, les fonctionnaires bavarois ont pu échanger avec les personnalités invitées sur des sujets au cœur de l’actualité : les défis de la PFUE, les enjeux liés aux Jeux Olympiques 2024 à Paris et sur la mobilité des jeunes dans le contexte post-pandémie.

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