Édition internationale

Die Linke relance le débat sur le temps de travail en Allemagne

Le parti de gauche Die Linke a présenté en début de semaine une série de propositions ambitieuses pour réformer le temps de travail en Allemagne. Objectif : améliorer la qualité de vie des salariés et lutter contre le stress professionnel.

Ines Schwerdtner, présidente du parti de gauche allemand Die Linke.Ines Schwerdtner, présidente du parti de gauche allemand Die Linke.
Ines Schwerdtner, l'une des présidentes du parti Die Linke © Sandro Halank - Wikipedia
Écrit par Laure Brizard
Publié le 20 mai 2025

Le parti Die Linke, dirigé par Inés Schwerdtner et Jan van Aken, joue désormais un rôle structurant dans l’opposition au Bundestag, à la suite des élections fédérales anticipées de février 2025.

Après une période de déclin marquée par des divisions internes et une perte d'influence, le parti de gauche a connu un véritable renouveau, obtenant 8,8 % des voix et 64 sièges au Bundestag.

Ce retour en force lui permet de peser à nouveau sur le paysage politique allemand, en défendant un programme progressiste, qui comprend notamment l’augmentation du salaire minimum, la promotion de solutions pacifiques aux conflits internationaux, ainsi qu’une accélération de la transition écologique, avec pour objectif la sortie du charbon.

 

Des propositions concrètes pour le temps de travail

En début de semaine, Die Linke a présenté une série de propositions visant à réformer le temps de travail en Allemagne. Le parti souhaite notamment interdire les heures supplémentaires non rémunérées : toutes les heures travaillées devraient être payées dès la première, y compris avec les majorations. Cette mesure a pour but de mettre fin aux 702 millions d’heures supplémentaires non payées enregistrées en 2022, qui représentent une perte estimée à 15 milliards d’euros pour les travailleurs.

Die Linke défend également l’instauration d’une semaine de quatre jours sans réduction de salaire, afin d’améliorer la qualité de vie des salariés. Le parti veut aussi introduire une "ordonnance anti-stress", pour renforcer la protection des salariés face à la montée des troubles liés au stress au travail.

Il propose par ailleurs de garantir un droit légal à la flexibilité des horaires, permettant aux travailleurs d’adapter leur emploi du temps à leur vie personnelle.

Enfin, afin de soutenir les petites entreprises dans cette transition, Die Linke souhaite mettre en place des subventions salariales temporaires, qui permettraient d’amortir l’impact de la réduction du temps de travail sur leur activité.

 


Pour recevoir gratuitement notre newsletter du lundi au vendredi, inscrivez-vous !
Pour nous suivre sur FacebookTwitter, LinkedIn et Instagram.

Commentaires

Flash infos