Virginie Beaudet n’est pas une ancienne combattante, mais son engagement à la tête de la Fédération des anciens combattants français de Montréal reflète une profonde reconnaissance pour une génération qui a tant sacrifié. Entre gestion quotidienne, événements commémoratifs et transmission de la mémoire, elle retrace un parcours à la croisée des cultures et des histoires familiales.
Une rencontre décisive
Tout a commencé avec une bouteille de mousseux. En septembre 2006, Virginie Beaudet, alors présidente de l’association des parents d’élèves du collège Marie de France, félicitait un autre parent, François Lubrina, récemment décoré de la Légion d’honneur. « Ce petit geste a suscité sa curiosité et ouvert la porte à une collaboration inattendue », se souvient-elle.
Le docteur Lubrina, très impliqué dans les droits des anciens combattants, l’invite à visiter la Maison du Combattant. À son grand étonnement, Virginie découvre un lieu empli de fraternité et de résilience. Cette expérience la convainc de s’engager comme secrétaire de l’organisation, puis de gravir les échelons.
Un lieu de mémoire et de rassemblement
La Maison du Combattant, située à l’intersection des rues Papineau et Laurier, est bien plus qu’un édifice. Cet ancien bâtiment, acquis grâce à la vente de la colonie de vacances du Sac à dos à Sainte-Adèle, incarne une épopée collective. Depuis la Première Guerre mondiale, les anciens combattants et leurs familles s’y rassemblent, pour partager des souvenirs et perpétuer le lien social et mémoriel . « C’est une deuxième famille pour beaucoup », explique Virginie. Aujourd’hui, la Maison accueille également des veuves, des descendants et des sympathisants, dans une logique d’ouverture indispensable à sa survie.
Des activités diversifiées pour garder le lien
Au-delà de son rôle symbolique, la Maison du combattant propose des activités variées pour rassembler ses membres. Chaque mercredi, un repas communautaire est organisé, offrant un moment de convivialité et d’échanges. Des conférences, expositions et ateliers thématiques – comme l’écriture mémorielle ou l’histoire militaire – viennent enrichir la programmation.
Un calendrier de cérémonies bien ancré
Chaque année, cinq grands événements jalonnent la vie de la Fédération. Les cérémonies du 8 mai (Victoire de 1945) et du 11 novembre (Armistice de 1918) sont les temps forts.
Le 5 décembre et le 19 mars, concernent la fin de la guerre d’Algérie, réunissent également les adhérents. À ces moments solennels s’ajoutent les festivités du 14 juillet et des événements ponctuels comme des concerts ou des projections de documentaires historiques. « Ces rassemblements nous permettent de rendre hommage tout en gardant vivant l’esprit de camaraderie », précise Virginie Beaudet.
80e anniversaire de la Victoire de 1945
Cette année marque un anniversaire hautement symbolique : les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. À cette occasion, une grande cérémonie commémorative se tiendra ce samedi 10 mai au parc La Fontaine à Montréal, en présence de madame la Consule générale de France à Montréal.
Le public est chaleureusement invité à y assister, et arborer son Bleuet de France ou son coquelicot, en hommage aux combattants de toutes les nations.
L’événement réunira notamment les quatre régiments de réserve montréalais ayant servi en France durant le conflit : les Fusiliers Mont-Royal, le Régiment de Maisonneuve, le Régiment de la Chaudière et The Black Watch of Canada.
Chaque 8 mai, la France rend hommage à toutes celles et ceux qui se sont battus pour la liberté. Cette année, plus que jamais, un devoir de mémoire nous appelle.
Et pour prolonger cet élan de reconnaissance, réservez votre soirée du 6 novembre pour le Grand Gala caritatif de l’amitié franco-québécoise organisé conjointement par le Consulat de France à Montréal, le Consulat de France à Québec et l'Association Québec-France Montréal. Ce rendez-vous solennel, en amont des commémorations du 11 novembre 2025, s’inscrit dans une démarche de soutien aux vétérans : tous les bénéfices seront reversés à la Légion royale canadienne, et le Bleuet de France pourra également être soutenu sur place.
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