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Martin Biurrun, candidat dans la 2ème circonscription des Français de l’étranger

Martin Biurrun candidat législatives 2e circonscriptionMartin Biurrun candidat législatives 2e circonscription
Écrit par Marion Salamon
Publié le 25 mai 2022, mis à jour le 30 mai 2022

Martin Biurrun, candidat Divers centre, avec le soutien officiel de l'Alliance Solidaire des Français de l'étranger et rattaché au terme du financement public aux écologistes de la majorité présidentielle, parmi les 14 candidatures aux élections législatives pour la 2e circonscription des Français établis hors de France, a accepté de répondre à nos questions :

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis né à Montevideo en octobre 1991, de famille française. Je suis Français et Uruguayen.

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été bilingue : français et espagnol (et j’ai aussi une bonne connaissance de l’anglais et du portugais). J’ai fait mes études au lycée français de Montevideo. Mon cursus universitaire se solde par un diplôme en Communication des Entreprises et des Institutions, un mémoire en Communication Politique et un master de Droit sur l'évolution des institutions.

Je suis actuellement consultant en communication. Aujourd'hui, je suis candidat Divers centre

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Au service de la communauté française depuis une dizaine d'années, j’ai décidé de m’engager davantage et de me présenter à la députation, parce que j’ai le soutien d’une équipe dynamique et aguerrie, répartie sur tout le continent. Parce que nous avons été abandonnés par la précédente députée, pourtant investie par la majorité présidentielle, qui ne s’est en rien intéressée aux Français de l’Amérique latine. Et surtout parce qu’il est urgent que les Français de l’Amérique latine aient de nouveau un député proche d’eux, qui soit à leur écoute, qui les comprenne et qui les représente réellement. Un député qui met ses compétences et son énergie à leur service.

J’ajouterais une petite parenthèse sur ce dernier point pour signaler mon inquiétude de voir qu’une élue de la circonscription Suisse et qu’un apparatchik parisien ont la prétention de vouloir représenter les Français d’Amérique latine. Cela ne me semble ni sérieux ni honnête.

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Il est naturel : je vis depuis toujours dans cette circonscription. Je suis autant Français que Latino-américain et vice-versa. Je suis depuis toujours confronté aux mêmes réalités, aux mêmes difficultés et aux mêmes actualités que n’importe lequel des Français de l’Amérique latine. J’ai, au quotidien, le vécu et la connaissance du terrain, l’expérience de plus de 10 années au service des Français établis en Amérique latine, l’appartenance intrinsèque aux 2 collectivités et la parfaite compréhension des mécanismes et fonctionnements des 2 communautés. Avec un plus : la sincérité de mon engagement.

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Comme je l’ai déjà dit, cela fait plus de 10 ans que je suis au service de mes compatriotes.

En 2013, je suis devenu vice-président de l'association des Anciens des Lycées Français du Monde (Union- ALFM), avec en charge les réseaux et les activités à Paris.

En 2011, je suis désigné comme mandataire pour l’Uruguay de la représentante du Cône Sud de l’Amérique latine à l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE) et je participe de ce fait à de nombreuses commissions, dont notamment celles de l’aide sociale et de l’attribution des bourses scolaires.

En 2014, je suis élu Conseiller consulaire par les Français d’Uruguay. Réélu en mai 2021, je suis aujourd’hui président du Conseil consulaire. Et je suis aussi conseiller représentant l’Amérique latine et les Caraïbes à l’Assemblée des Français de l’étranger (élu avec le soutien de plus de 20% des représentants du continent).

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Cela va peut-être vous étonner…, un peu comme un sacerdoce, qui demande beaucoup de temps, de travail et d’abnégation.

Bien qu’élu dans le cadre d’une circonscription, le député a pour mission de voter les lois et de contrôler l’action du gouvernement. Il représente la nation tout entière. C’est pour cela qu’il est essentiel qu’il soit à l’écoute des autres. On a trop tendance à oublier que le député est le garant de la démocratie. Le député porte les attentes et les espérances de ses concitoyens et non les directives du pouvoir en place ou les exigences des partis politiques. Il faut donc qu’il soit capable de discernement.

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Tous les Français ont à peu près les mêmes préoccupations, qu’ils vivent en France, en Amérique latine ou ailleurs dans le monde. Ils veulent vivre dignement, sainement et en sécurité. Ils veulent offrir à leurs enfants une éducation et un enseignement corrects et assurer leur avenir. Lorsqu’ils sont à l’étranger, ils veulent garder les liens avec la France, participer à son « rayonnement » culturel et pouvoir revenir à tout moment en France sans crainte et dans des conditions décentes.

Les défis actuels sont complexes, entre la protection de l’environnement, les conflits armés ou les risques de crise économique et de pénuries. Malgré cela, le défi des Français d’Amérique latine est de s’affirmer comme francophone, de développer la francophonie. Parler en français, envoyer ses enfants dans des écoles françaises ne sont pas en soi des droits acquis. C’est en Colombie, au Mexique et à nouveau en Uruguay que les élèves avides de français sont les plus nombreux. Le défi est de bâtir des ponts. « Il faut que la francophonie soit un moyen et non une fin », comme l’affirme mon ami Denis Desgagné, président du Centre de la Francophonie des Amériques.

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Je présume que ma campagne est organisée comme celles de la plupart des autres candidats. La circonscription est très étendue. Il ne s’agit donc pas de dilapider des fonds publics en organisant des voyages dispendieux ou des réunions spectacles de lancement de campagne. Ces temps-là sont, en tout cas pour moi, révolus et ne sont en aucun cas des gages de crédibilité.

Nous utilisons tous les moyens actuels mis à notre disposition, en conformité avec les obligations légales : envoi de courriels, visioconférences, diffusion de messages, réponses aux interviews, échanges avec les électeurs et quelques déplacements ponctuels. Car je ne suis pas obligé de survoler dans l’urgence tout le continent puisque j’en connais déjà les pays, les acteurs, les préoccupations et les attentes.

Mes soutiens sont bien évidemment ceux qui sont inscrits sur les documents officiels. Auxquels s’ajoutent des personnalités avec lesquelles j’ai travaillé au cours de mes différents mandats, qui ont apprécié ma collaboration et mon intégrité. Et aussi tous les membres des équipes que nous avons constituées dans les différentes instances au service des Français de l’étranger, et précisément au Mexique, Madame Véronique Ramon-Dechelette qui est la référente de mon comité de soutien. Sans oublier ceux qui m’encouragent, m’aident et me conseillent au quotidien.

Je profite de l’occasion que vous me donnez pour remercier tous ceux qui, depuis l’annonce de ma candidature, m’ont envoyé, de toute l’Amérique latine, de sympathiques messages de soutien et pour les assurer que, quoi qu’il arrive, je resterai à leur écoute.

Et pour remercier aussi les personnes qui m’ont accompagné dans mes parcours consulaire et associatif, dont ma colistière à l’AFE Geneviève Béraud Suberville et Mylène Audirac avec laquelle je partage les activités de l’Union-ALFM (Association des Anciens des Lycées Français du Monde).

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

J’aimerais pouvoir vous dire, rétablir : la liberté, l’égalité et la fraternité. Plus sérieusement, les chantiers réalisables sont ceux qui peuvent être entérinés par les ministères sans nécessité d’accord du parlement. Ou ceux qui peuvent aboutir grâce à des initiatives locales, sans l’aide de fonds publics, et être généralisés à l’ensemble de l’Amérique latine et Caraïbes. Par exemple le Pôle emploi qui fonctionne en Argentine sous le nom de « la Bourse aux talents », mis en place à l’initiative de mon collègue Christophe Dubois, référent de mon comité de soutien à Buenos Aires.

Sans vouloir entrer dans les détails, les axes de travail doivent aussi répondre aux préoccupations des Français établis hors de France et dans la mesure du possible, l’idéal est de les mener tous à bien.

Mais l’écologie reste le combat du siècle. La mise en œuvre de mesures destinées à la protection de l’environnement peut être immédiate. Ne serait-ce que, par exemple, par la sensibilisation des jeunes dès leur entrée à l’école, la généralisation du tri et du recyclage, un changement des modes de consommation ou une accélération de la transition écologique.

Le président Emmanuel Macron a déclaré, peu après sa réélection, « faire le serment à nos enfants et à notre jeunesse de leur léguer une planète vivable ». Il n’y a aucun doute à avoir, je soutiendrai toutes les actions destinées à la préservation de la planète et des espèces (faune et flore).

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