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Nathalie Lorrain : 'Une destination où les Français se sentent bien'

Nathalie LorrainNathalie Lorrain
Écrit par Rim Bohle
Publié le 13 janvier 2020, mis à jour le 2 décembre 2020

Depuis plusieurs années l'Australie et la Nouvelle-Zélande attirent de plus en plus de francais et francophones. Nathalie Lorrain a publié une étude sur les pratiques culturelles en entreprise dans ces deux pays. Elle note notamment une facilité des rapports grace à des missions correctement de2finies en amont, permettant à chacun de trouver sa place. Elle met cependant en garde contre une tentation de croire que cet environnement informel permet moins de rigueur professionnelle. Ce serait une erreur.

 

Le Petit Journal Melbourne : Bonjour Nathalie pouvez-vous présenter à nos lecteurs votre travail ainsi que la genèse de l'ouvrage "Coopérer avec les Australiens et les Néo-Zélandais"?

 

Nathalie Lorrain : J'ai crée il y a plus de 20 ans la société Itinéraire Interculturels, une société de conseil et de formation en communication et management interculturels. C'était le cabinet pionnier en France. Il y a 10 ans, Afnor éditions a justement lancé une collection d'ouvrages sur le management interculturel. Le premier portait sur la communication avec les Chinois. J'ai participé au deuxième ouvrage, traitant de la communication avec les Russes puis au troisième ouvrage sur la communication avec les Japonais. De fil en aiguille, Afnor m'a nommée responsable de la ligne éditoriale de cette collection. A ce jour, il existe une vingtaine d'ouvrages. Nous avons choisi l'Australie et la Nouvelle-Zélande pour ce nouveau volet car ce sont des destinations qui fascinent de plus en plus les Français et attirent notamment les jeunes.

LPJ-Melbourne : Quels conseils donneriez-vous aux français souhaitant s’expatrier en Australie et en Nouvelle-Zélande?

Il faut qu’ils soient très attentifs au fait que c’est un univers qui semble très décontracté mais ce n’est pas pour cela qu’il faut se relâcher professionnellement. Il faut faire preuve d’un grand professionnalisme dans un univers plus informel que celui en France. C’est le point de vigilance. De manière générale, lorsque l’on a un projet d’expatriation, il faut être aussi réaliste par rapport au pays. L’échec vient lorsque l’on a une attente complètement décalée. Si les personnes s’imaginent qu’en Australie ce n’est que surf et plage, il va y avoir un échec. Le mieux est d’aller visiter les deux pays pour se faire une idée.

LPJ-Melbourne : Vous parlez dans l’ouvrage de l’importance du mateship. Pouvez-vous nous en dire quelques mots?

Le mateship est cet esprit de bonne entente. On évolue toujours dans une ambiance positive, égalitaire. Cette organisation égalitaire est permise par des définitions de fonctions précises, des missions qui sont explicites. C’est la grande différence. En France, nous sommes complètement sur l’implicite, avec une vraie difficulté de travailler sur des projets en transversal. On est plus sur des sociétés de cour. La société  australienne offre une position très claire à ses employés. Cela peut s’expliquer par son Histoire. Les pays qui se sont construits avec l’immigration ont une nécessité à être explicite puisque chacun venait avec son propre référentiel.

LPJ-Melbourne : Comment choisir entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande?

L’Australie est un pays un peu plus mature mais c’est aussi une question de taille et de population, avec des projets d’envergure à naitre.  La Nouvelle Zélande est un pays où il reste encore beaucoup d'opportunités et où il est peut-être plus facile de démarrer un business. En tout état cause, je connais de nombreuses personnes qui se sont expatriées en Australie ou en Nouvelle-Zélande et qui ne sont jamais revenues en France. Je ne parle pas de ceux qui sont partis avec une entreprise, encore qu’un certain nombre demande à rester en contrat local. Ce sont deux destinations où les français se sentent bien.

 

Rim Bohle
Publié le 13 janvier 2020, mis à jour le 2 décembre 2020

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