La National Gallery est une des attractions emblématiques de la ville. Ça tombe bien, il reste une semaine pour aller y admirer les œuvres contemporaines de la Triennial 2018 qui se termine le 15 avril.
Plus d'une soixantaine d'artistes originaires de 32 pays exposent leur travail, de la performance vidéo au stylisme en passant par la sculpture et la tapisserie. La collection permanente du musée est également bien fournie et cerise sur le gâteau, tout est gratuit !
En arrivant, impossible de rater l'entrée monumentale du bâtiment qui nous donne l'impression de passer à travers une cascade savamment maîtrisée. La lumière naturelle du lieu illumine le hall où trône une gigantesque statue de l'artiste Chinois Xu Zhen, représentant un bouddha disproportionné entouré de statues grecques conçues à partir d'imprimantes 3D. Les installations des artistes sont réparties sur les trois étages, et c'est naturellement qu'on se dirige vers la première d'entre elle, Flower Obsession de Yayoi Kusama. L'artiste japonaise reproduit un appartement grandeur nature entièrement recouvert de fleurs rouges, illustration de l'illusion qu'elle eut un jour en regardant une nappe à motif floral suivie d'un sentiment de connexion avec l'univers entier. L'effet est surprenant, même si on est un peu déconcentré par la marée de touristes présents.
Le design est également à l'honneur avec le studio de designers
japonais Nendo. Leur installation intitulée Manga chairs se joue des perspectives avec les ombres et les lumières. Inspirés graphiquement des formes et des lignes des mangas japonais, ils ont créé des chaises aux styles variés et éclectiques. Les traits des mangas étant visuellement simples, dynamiques et conçus pour transmettre les émotions de manière la plus directe possible, chaque chaise imaginée à partir d'un de ces éléments de bandes dessinées est unique.
Les cent têtes de mort géantes en résine de Ron Mueck sont également très populaires et tout le monde se presse pour avoir sa photo avec l’œuvre. L'installation, appelée Mass par l'artiste, est inspirée des catacombes de Paris ainsi que par les recherches historiques de Mueck sur les atrocités dont l’être humain est capable, comme les massacres en Irak ou à Srebrenica.
La National Gallery a aussi pensé aux enfants et toute une partie du premier étage leur est consacrée. Le collectif hollandais We make carpets est spécialiste dans la fabrication de tapis avec toutes sortes d'objets du quotidien, éponges, pinces à linge, volants de badminton, etc. Les enfants peuvent participer aux motifs sur le tapis géant mural ou s'amuser avec le matériel coloré mis à leur disposition.
L'exposition permanente embrasse un large choix de périodes, du 14e siècle au 20e siècle européen. Cette section est particulièrement complète, incluant même quelques Picasso. Le musée fait également la part belle à l'art japonais, chinois et du Sud-Est de l’Asie. Les parties Antiquité grecque et Art mésoaméricain sont regroupés dans une enclave plus modeste mais valent néanmoins le détour.
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