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Festa du cinéma français : présentation de Kiss and Cry par Lila Pinel

Lila PinellLila Pinell
Lila Pinell
Écrit par Charlène Dief
Publié le 12 octobre 2017, mis à jour le 13 octobre 2017

Le film Kiss and cry a été projeté ce lundi 9 octobre à Lisbonne dans le cadre de la Festa du cinéma français, en présence de Lila Pinell, qui a co-réalisé le film avec Chloé Mahieu. Lepetitjournal.com/Lisbonne a eu l’occasion de rencontrer cette dernière lors d’une interview à Lisbonne pour parler du film. Kiss and cry fait partie du cycle Acid du festival. Créé l’année dernière, ce cycle est issu d’un partenariat avec ACID Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion.

Kiss and cry raconte l’histoire de Sarah, 15 ans, qui déménage à Colmar afin de reprendre le patin à glace de compétition. Elle retrouve la rivalité entre filles, la tyrannie de l’entraîneur, la violence de la compétition.

Lepetitjournal.com/Lisbonne : Kiss and cry est la continuité du court métrage Boucle piqué, pouvez-vous nous expliquer la raison de ce choix?

Lila Pinell  : Oui. Ce court métrage en fait a été tourné de manière particulière, tout s’est fait un peu à la dernière minute durant un stage de 10 jours. Cela nous a plus permis de rencontrer l’entraineur et son équipe et d’entrevoir quelque chose du monde du patinage artistique que nous ne connaissions pas du tout mais qui nous a donné envie d’aller plus loin. Le court métrage c’était vraiment un premier contact. En fait, au début nous avions plutôt écrit quelque chose de l’ordre de la fiction pour le court-métrage, nous pensions avoir des jeunes filles de 14 ans mais la patinoire où nous devions tourner a annulé à la dernière minute, donc nous nous sommes retrouvés du jour au lendemain avec des filles de 10 ans et notre scénario ne marchait plus. Nous avons donc décidé de tourner sous forme de documentaire mais l’idée de la fiction était toujours là et c’est donc pour cette raison que nous avons souhaité réaliser ce long métrage avec eux

Lila Pinell et Chloé Mahieu
Lila Pinell et Chloé Mahieu

Au niveau du casting, comment s’est fait votre choix notamment au niveau du personnage principal Sarah?

L’actrice principale de Kiss and cry, Sarah Bramms, avait 10 ans à l’époque du court-métrage et c’était une fille parmi d’autre mais nous ne l’avons pas tellement filmée. Nous avions eu cependant un coup de coeur pour elle quand nous avions rencontré toutes les petites jeunes filles. A l’époque où nous avions tourné le court métrage, elle vivait chez sa mère et était donc peu présente, c’est pour cette raison que nous n’avions pas pu beaucoup la filmer à ce moment-là.

Gérer des acteurs non professionnels n’était pas trop compliqué ?

Au contraire, venant du monde du documentaire nous sommes habituées à faire jouer des gens qui ne sont pas acteurs et à leur faire jouer leur propre rôle. Nos documentaires sont très mis en scène car il n’y a pas de voix off ou interview. Nous sommes donc dans la continuité de notre démarche, à l’exception que cette fois nous devions faire jouer une vraie actrice (Dinara Droukarova, la mère de Sarah dans le film), mais elle a su se fondre dans notre méthode. Nous avons puisé des choses de sa propre vie et elle a beaucoup parlé avec Sarah. C’est parce que leur rapport à toutes les deux a existé que cela a pu marcher.

Kiss and Cry

Comment expliquez vous le fait que votre film, voulu à la base comme une fiction, devienne presque un documentaire?

Disons qu’on a écrit un scénario, donc il y avait une trame à suivre mais à l’intérieur des scènes les gens ont improvisé. Après, nous avons du nous adapter à la réalité, dans le sens où les filles préparaient des championnats donc tous les entrainements qu’on a filmé sont de vrais entrainements, il n’y a pas eu de mise en scène pour le film. La même chose pour les scènes des vestiaires à part une ou 2 fois.  

En combien de temps le film a été tourné ?

Au total 5 semaines, soit 5 fois une semaine de tournage à Colmar.

Est-ce que vous pouvez nous parler de la présence de la musique dans le film ?

Dès le début nous avons eu envie de mettre beaucoup de moments musicaux dans le film. A la base nous avions même pensé à faire une comédie musicale car dans le fond, cela fait partie du patinage. Nous voulions choisir d’autres musiques et d’autres chorégraphies que celles auxquelles elles sont habituées. Nous souhaitions qu’elles dansent en improvisant. Nous voulions une bande originale éclectique, c’est pour cela que nous n’avons pas fait appel à un compositeur mais demandé à la sœur de Chloé (Aurore Meyer Mahieu) qui est superviseur musical de nous aider à trouver des musiques, comme pour Boucle piqué. Une chanson seulement a été composée pour le film, celle de la scène de la fête.

Etes-vous déjà venue à Lisbonne ?

Oui quand j’avais 16 ou 17 ans. C’était mon premier voyage avec mes amis, nous étions 12 et nous avons fait tout un tour du Portugal. Je me rappelle notamment d’une soirée dans une boîte sur les quais. Une de mes amies habite ici donc je suis aussi venue la voir mais j’ai du mal encore à me repérer dans les quartiers.

En savoir plus : http://festadocinemafrances.com/18a/

Publié le 12 octobre 2017, mis à jour le 13 octobre 2017

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