Certains prêtres portugais sont entrés en conflit avec le Vatican suite à la récente autorisation de la bénédiction des couples remariés, divorcés ou encore des couples homosexuels.


Lundi 18 décembre, le Vatican a publié une déclaration doctrinale. Le texte d’une dizaine de pages intitulé « Fiducia supplicans » (« La confiance suppliante ») donne explicitement le droit de bénédiction aux couples qu’on estimait jusqu’alors être en « situation irrégulière ». Ainsi, couples remariés, divorcés ou encore couples homosexuels peuvent dorénavant prétendre à la bénédiction auprès de leur prêtre. Or, depuis la publication de ce texte, il apparaît que bon nombre de prêtres portugais refusent de bénir certains des fidèles, estimant que le nouveau texte est en désaccord avec leurs propres principes et leur foi. Alors que le fonctionnement synodal est la dynamique inhérente à l’Eglise catholique, ce phénomène apparaît comme problématique. De nombreux amalgames ont découlé à la suite de la mauvaise compréhension du texte. Certains ont entendu par bénédiction une porte ouverte au mariage pour tous, il n’en est rien. Il s’agit simplement d’une bénédiction qui sera accordée individuellement et non à des couples à proprement parler.
La Conférence épiscopale mozambicaine a, elle aussi, réagi de manière assez virulente en déclarant qu´« aucune bénédiction ne sera accordée, dans le pays, aux unions irrégulières et aux unions homosexuelles ».
Le 4 janvier, le Vatican s’est vu dans l’obligation de réagir suite aux réticences de nombreux pays à appliquer ce nouveau texte. Le Saint Siège a bien précisé que la bénédiction n’était en aucun cas à confondre avec une union telle que le mariage.
