Publié le 23 avril 2025, mis à jour le 24 avril 2025
Les transports
L’un des aspects les plus marquants du réseau de transport péruvien, c’est sa dépendance aux bus et à l’avion, très peu de trains, et majoritairement des lignes touristiques à des prix exorbitants, comme celles de Perurail.
Bonne nouvelle pour les voyageurs : le réseau de bus est extrêmement développé et très confortable ! Oubliez nos chers Flixbus français : ici, les sièges peuvent s’incliner jusqu’à 120°, de petits rideaux vous séparent des autres passagers, et certaines compagnies offrent des snacks.
Bref, c’est le bus “5 étoiles”.
@Mauro Lima
Côté budget, les trajets restent très accessibles : comptez entre 15 et 30 euros en fonction de la distance. Pour autant, les durées peuvent être longues (souvent plus de 10 h de trajet), surtout si vous traversez la Cordillère des Andes. Armez-vous de patience, de bonnes playlists… et pourquoi pas d’un petit oreiller de voyage.
Parmi les compagnies testées, nous recommandons Cruz del Sur et Peru Hop.
À noter que Cruz del Sur est réputée pour sa sécurité, un critère à ne pas négliger, surtout sur les routes de montagne. Pour comparer les tarifs et horaires, nous vous invitons à consulter le site Busbud.
N.B. : pensez à réserver vos sièges en avance !
Les logements
N’ayant séjourné que dans des auberges de jeunesse, c’est de ce type d’hébergement que je peux le mieux vous parler. Et bonne nouvelle : le Pérou dispose de nombreuses auberges, très qualitatives.
En effet, destination prisée par les routards, le pays regorge d’hostels pensés pour les voyageurs solo : espaces communs conviviaux et une atmosphère propice aux rencontres.
Si vous aimez échanger avec d’autres backpackers ou participer à des soirées animées, je ne peux que vous recommander cette option. De même, les dortoirs sont généralement bien pensés et disposent de petits rideaux pour plus d’intimité.
Voici quelques réseaux d’hostels testés et approuvés :
Supertramp Hostel (à Cusco ou Aguas Calientes) : ambiance chaleureuse et personnel attentionné
Peter’s Llama Hostel (La Paz, en Bolivie) : pour les amateurs de fête, un shot gratuit vous attend chaque soir à 21 h
Que vous optiez pour une chaîne d’hostels ou une auberge indépendante, les expériences sont en général très positives. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter les avis sur des sites tels que Booking.com ou Hostelworld.
La sécurité
Avant mon départ, plusieurs personnes m’avaient mise en garde contre le danger supposé de voyager au Pérou, surtout en solo. Pourtant, durant tout mon périple, je ne me suis jamais sentie en insécurité.
Cela ne signifie pas qu’il faut relâcher sa vigilance, mais plutôt qu’avec quelques précautions de base, il est tout à fait possible de voyager sereinement.
Ainsi, gardez toujours un œil sur vos affaires (notamment vos papiers officiels, à conserver toujours sur vous), utilisez un cadenas pour sécuriser vos effets si vous résidez en auberge, évitez de vous aventurer seul·e dans des quartiers peu éclairés la nuit, et fiez-vous à votre intuition.
Dans la majorité des lieux que j’ai visités (Cusco, Aguas Calientes, Puno, La Paz, Uyuni, Arequipa, Paracas), le tourisme est si développé qu’il est très rare de se retrouver isolé – ce qui réduit considérablement les risques.
L’altitude
Un point important à ne pas négliger lors d’un voyage au Pérou : l’altitude. Dès que vous quittez Lima pour rejoindre la Cordillère des Andes – avec des villes comme Cusco, Puno, Huaraz – vous pouvez vous retrouver à plus de 3.000 m d’altitude.
Et là, les effets de l’altitude peuvent se faire ressentir : maux de tête, nausées, fatigue, insomnies… Les symptômes du mal aigu des montagnes (ou MAM) sont courants, surtout les premiers jours.
“La période d’acclimatation est normale, elle dure environ 1 semaine, le temps que l’organisme s’habitue à l’altitude. Le symptôme le plus courant demeure les maux de tête avec 97 % de personnes touchées.”
— Sonia Popoff, médecin urgentiste de montagne, dans une interview réalisée pour Atalante
@GCH
Il est essentiel que vous en teniez compte pour votre périple.
Les premiers jours, pas de folie : faites des activités tranquilles, buvez de l’eau, évitez l’alcool et écoutez votre corps.
Pour vous soulager, vous pouvez boire du maté de coca (infusion traditionnelle), mâcher des feuilles de coca ou prendre des comprimés naturels à base de cette plante.
Si les symptômes persistent après 48 h ou s’aggravent, redescendez à une altitude plus basse. Des médicaments plus puissants, sont également disponibles en pharmacie pour quelques soles.
Rassurez-vous : dans la grande majorité des cas, le corps s’adapte rapidement. Ça fait partie intégrante de l’expérience andine !
Passer la frontière Pérou-Bolivie
Si vous prévoyez de passer la frontière Pérou-Bolivie, voici quelques conseils pour que cela se passe au mieux.
Avant tout, n’oubliez évidemment pas votre passeport (à conserver sur vous), et vérifiez que sa validité couvre toute la durée de votre séjour.
Dans mon cas, j’ai franchi la frontière en bus (via Desaguadero), ce qui est très simple : les compagnies de bus prennent en charge les démarches administratives (un formulaire est distribué avant le voyage).
Il suffit ensuite de descendre du bus au poste-frontière, de faire tamponner votre passeport du côté péruvien, puis bolivien.
En général, le passage du Pérou vers la Bolivie se fait sans encombre.
En revanche, l’inverse (Bolivie vers le Pérou) peut être plus lent en raison d’un trafic plus important et de contrôles parfois renforcés. Si vous avez une correspondance ou des impératifs, prévoyez ainsi une marge de sécurité.
Pas de panique : malgré la file d’attente, c’est une étape logistique qui se traverse sans stress.
À partir de toutes ces informations, vous êtes parés pour partir à l’aventure. Bon voyage !