Les peuples autochtones du monde entier font face à une crise plus forte que nous ne pouvons l’imaginer. Leur mode de vie, leurs traditions et leurs coutumes disparaissent progressivement. Que se passerait-il pour l’humanité si nous perdions cette population ? Et si au contraire nous les prenions comme exemple pour nous sauver nous-mêmes ?


Le 23 décembre 1994, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé, dans sa résolution A/RES/49/214, que la Journée internationale des populations autochtones serait célébrée chaque année le 9 août. Cette date commémore la tenue de la première réunion, en 1982, du groupe de travail sur les populations autochtones et en particulier de la Sous-Commission en charge de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités.
Dans le monde , on estime que plus de 476 millions de personnes vivant dans 90 pays sont reconnus comme autochtones . Ells continuent au 21 è siècle d’être victimes de nombreuses discriminations . Dans la plupart des pays leurs voix et leurs droits ne sont même pas entendus.
Malgré tous leurs efforts, les peuples autochtones ont été dépossédés de leurs terres et de leurs ressources au cours des siècles et, par conséquent, ils ont souvent perdu le contrôle de leur mode de vie. Pour survivre , ils ont dû s’adapter et acquérir d’autres types d’habitudes en laissant de côté leur véritables racines et connaissances.
Les peuples autochtones constituent 6% de la population mondiale, mais représentent plus de 18% des personnes vivant dans l’extrême pauvreté. Ils comptent sans aucun doute parmi les populations les plus vulnérables et les plus défavorisées du monde.
C’est pourquoi aujourd’hui nous nous souvenons et vénérons les peuples autochtones qui luttent chaque jour pour leur survie .
Des connaissances précieuses dans un monde en mutation
Les peuples autochtones ont un rôle très particulier à jouer dans la conservation et la gestion durable des ressources naturelles.
Ils ont des connaissances profondément enracinées dans leur lieu de vie. Transmises de génération en génération , elles peuvent aider le monde à s’adapter aux nouveaux défis de l’Humanité comme le changement climatique ou du moins à en atténuer les conséquences.
Ils disposent également de systèmes alimentaires uniques basés sur des pratiques de subsistances durables , adaptées aux écosystèmes spécifiques de leurs territoires et au respect des cycles naturels.
Les femmes autochtones, en particulier, jouent un rôle prépondérant car elles connaissent et protègent les ressources naturelles et la biodiversité. Elles sont les gardiennes de la diversité culturelle et les médiatrices de la paix dans les processus de résolution des conflits au sein de la communauté. Elles transmettent également les connaissances médicinales et les coutumes ancestrales.
Cependant les menaces extérieures constantes qui pèsent sur leur style de vie et les attentes des nouvelles générations les mettent dans un déséquilibre toujours plus grand.
En cette journée importante pour les peuples autochtones du monde entier, nous nous souvenons de leurs luttes pour préserver leurs formes d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques qui sont souvent différentes des normes qui prévalent dans les sociétés dans lesquelles ils vivent, mais que nous pourrions bien adopter pour répondre aux changements radicaux que traverse le monde.
Désormais, la seule chose qu’ils demandent est la reconnaissance et la protection de leurs droits fondamentaux ainsi que le maintien de leurs cultures et de leurs modes de vie.
Si nous les connaissions davantage , nous pourrions peut-être y trouver des réponses pour notre société.
Cette Journée internationale des peuples autochtones est l’occasion de sensibiliser le public à leur situation injuste et si nous avons l’occasion , d’appréhender leur savoir, qu’un jour nous regretterons de ne pas avoir compris à temps .
« Toutes ces connaissances nous ont été transmises de génération en génération. Nos mères, nos grands-mères, sont pour moi les véritables trésors de la biodiversité. Nos grands-parents sont les bibliothèques vivantes de nos communautés. Sans elles et sans ces connaissances, je ne pourrais pas prendre la parole aujourd'hui. » Maria Arteaga, indigène Otomi du Mexique.