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L’art sort dans les rues à l’Institut français avec Système K

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Écrit par Ingrid Buffard
Publié le 17 mars 2021, mis à jour le 17 mars 2021

Ce mois-ci, Cinécinéma honore des films venus du continent africain. Entrez dans un univers de danse, de musique, de mode et de performances. Ce mercredi 17 mars, direction Kinshasa avec Système K.

Pour ce mois de mars, l’Institut français a décidé de projeter 5 documentaires célébrant la culture africaine. Du Congo à la RDC, en passant par le Mali et l’Algérie, ces documentaires vont vous entraîner dans un univers coloré. Ce mercredi 17 mars, à 18h00, partez à Kinshasa avec Système K de Renaud Barret.

L’art comme moyen d’expression.

En 2019, le réalisateur Renaud Barret a pris sa caméra pour filmer des artistes de Kinshasa. Ici, pas de lofts ou d’ateliers pour créer. La rue, seule, est le terrain de ces plasticiens et performeurs. A la vue de tous, ils exposent leurs œuvres, performent.

documentaire IFE Kinshasa

Ces artistes mettent en avant l’art de la débrouillardise. Avec rien, ils font beaucoup. Pour réaliser leurs œuvres, ils utilisent des matériaux de récupération. « Face à la pénurie générale, certains d’entre nous récupèrent et recyclent les déchets d’une consommation à laquelle ils n’ont pas accès », explique un kinois.

documentaire IFE Kinshasa

Bien sûr, ces performances ne plaisent pas ; les œuvres sont souvent détruites et les artistes arrêtés. Cependant, cela n’arrête pas les habitants de Kinshasa de poursuivre leur combat. Leur art est leur seul moyen d’expression.

documentaire IFE Kinshasa

De ces portraits et témoignages d’artistes est né Système K, ce documentaire brut, qui éveille les consciences. Pour le réalisateur, les kinois sont « des gens totalement investis dans leurs arts – quelles que soient d’ailleurs leurs conséquences. Cela va d’un plasticien qui brûle le plastic dans la rue jusqu’à quelqu’un qui fait une performance avec du sang d’animal. C’est toute une génération d’artistes qui est vraiment consciente, extrêmement généreuse, et qui a mal à son peuple, qui a mal au Congo. »

Renaud Barret et son amour pour Kinshasa

Entre le réalisateur Renaud Barret et la capitale de la République Démocratique du Congo, c’est une belle histoire qui dure depuis 2003 déjà.

documentaire IFE Kinshasa

Tout commence à Paris, alors que Renaud Barret y travaille comme graphiste publicitaire. Las de son travail, il décide de suivre une amie journaliste pour un reportage au Congo. C’est la révélation. « J’ai immédiatement été bluffé par cette ville. Par cette énergie, ce chaos permanent, cette anarchitecture, ce désurbanisme. Tout ça avec une extrême souffrance de la population, mais aussi une sorte de génie incompréhensible pour ce qui est de la musique, de la création, partout », explique le réalisateur.

Il prend alors la décision de tout quitter et de ne plus revenir à Paris. Il s’achète des caméras et commence à filmer sa nouvelle ville. Très vite, ses documentaires, comme Benda Bilili, rencontrent un fort succès en République Démocratique du Congo, mais aussi à l’étranger.

 

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