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FRANCE / MALAISIE - CUFM : une figure incontournable des échanges universitaires bilatéraux

Écrit par Lepetitjournal Kuala Lumpur
Publié le 2 novembre 2015, mis à jour le 3 novembre 2015

 

Structure bilatérale co-financée par l'Ambassade de France en Malaisie et le Ministère de l'Education malaisien, le Centre Universitaire Franco-malaisien (CUFM) est le fruit d'une initiative de rapprochement entre les deux gouvernements, visant à mettre en exergue les coopérations entre les universités et centres de recherche. Depuis sa création en 2006, l'institut a fait du chemin, pour aujourd'hui devenir une figure incontournable des échanges universitaires bilatéraux.

 

En 2014, selon une étude menée à l'échelle mondiale par l'OCDE et reprenant des données de 2012, il y avait presque 4.5 millions d'étudiants en mobilité dans le monde. 50% d'entre eux s'expatriant en Australie, au Canada, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Ainsi la France arrivait en quatrième position, quasi ex aequo avec l'Allemagne, en attirant 6% de cette population. 

Pour le CUFM, ce sont 200 Malaisiens qui partent tous les ans, 100 par le biais de programmes spécifiques, et le reste dans le cadre de partenariats universitaires ou en écoles de commerce. 

Une mission sur trois niveaux : étudiants, établissements et gouvernemental 

La vocation du CUFM se dessine au travers de différents axes, parmi lesquels, accueillir les étudiants afin de les orienter, d'étudier leur projet et éventuellement de les aider sur l'aspect financement, ?les aiguiller en somme?, résume Adèle Pruvost, Directrice adjointe du Centre. ?On fait en sorte que les flux restent constants, voire qu'ils évoluent. Nous faisons beaucoup de salons de l'éducation, pas uniquement à Kuala Lumpur, mais aussi à Penang, ou Bornéo l'année prochaine?. Le centre ?uvre pour les alumnis malaisiens, notamment au travers de la mise en place d'une plateforme, dont la nouvelle version sera lancée le 18 novembre prochain. Construit comme un annuaire pour les étudiants, elle leurs permet de se retrouver et d'échanger entre eux. Mais a aussi pour but de promouvoir l'activité culturelle en Malaisie et en France, ce afin d'entretenir un lien culturel avec le pays où ils ont étudié.

Rencontrer les chefs d'établissements des grandes écoles, accueillir les délégations, apporter un rôle d'expert afin de faciliter les coopérations et mettre en contact les différents interlocuteurs, sont aussi une de ses fonctions. Ainsi, l'an dernier a été organisée la ?Journée Malaisie? en France, au cours de laquelle le CUFM était accompagné de 12 universités malaisiennes pour rencontrer plus de 40 universités françaises. 

En parallèle, Adèle Pruvost souligne un point important dans les actions menées par le centre, ?nous aidons vraiment dans les relations intergouvernementales et dans la reconnaissance des diplômes. Actuellement nous essayons de mettre en place un accord entre les deux pays?.

Les étudiants malaisiens en France : de vraies aiguilles dans des bottes de foin 

En 2013, selon l'UNESCO, 978 étudiants malaisiens occupaient les établissements du supérieur en France. Les échanges étaient le plus généralement établis avec des universités françaises spécialisées dans les domaines scientifiques et techniques : sciences de l'ingénieur, management et commerce.

D'un côté Campus France propose deux programmes en Sciences de l'ingénierie et Sciences Politiques ou Business Management, pour les jeunes Malaisiens qui sont sponsorisés par le gouvernement. Après avoir été sélectionnés, ils effectuent deux ans de préparation au MFI à Bangui pour une remise à niveau en français et en sciences. Dans un second temps ils intègrent un IUT en Sciences de l'ingénierie. ?Au final ils auront passé cinq ans en France au travers d'un système qui fonctionne très bien? souligne la Directrice adjointe. De l'autre côté, au travers de SFERE, les étudiants passent sept ans en France. A la sortie, ces alumnis disposent non seulement d'un excellent niveau en français mais aussi d'un très bon niveau d'études. Même si la plupart des étudiants cherchent à aller à Paris, dans le cadre de ces programmes structurés le choix s'impose de lui-même. En effet, des partenariats sont déjà instaurés avec 22 écoles et universités réparties sur toute la France.

Ces profils très recherchés par les entreprises internationales et françaises implantées en Malaisie, n'ont en général pas de difficultés à trouver du travail une fois diplômés.

Main dans la main : l'avenir des relations France-Malaisie passera par l'éducation

De la même manière que la communication d'un pays est consubstantielle à la démocratie, elle est également inhérente à tout projet de soft power ou de nation branding, lequel se définirait comme la prise de mesures visant à établir, promouvoir, et gérer une image clairement distincte d'un pays donné. Or, pour mener à bien cette diplomatie d'influence, tout pays se doit d'être présent dans certains secteurs clés, dont l'enseignement et la recherche constituent la figure de proue. Ainsi, les partenariats en recherche existent depuis maintenant 20 ans en matière de chimie entre la France et la Malaisie et résultent sur des collaborations d'un niveau scientifique tout à fait excellent, notamment pour la recherche médicale, en physique, en sciences de l'ingénieur, en sciences informatiques ou en sciences environnementales. 

Plusieurs leviers permettent de réguler la capacité d'un pays à attirer des étudiants et par ce biais, de consolider ses relations avec un partenaire : l'action, l'information des étudiants, les prix, l'abolition de la barrière de la langue, les bourses. Sur tous ces points, France et Malaisie font des efforts pour converger. 

Dans cette collaboration locale, Adèle Pruvost souligne du reste que l'approche de cette structure est unique au monde, ?les autres pays ne fonctionnent pas ainsi car toutes nos actions se font en concertation avec nos collègues Malaisiens?.

 

Alexandra Le Vaillant / Massil Mammeri (www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur.html) mardi 3 novembre 2015

Photo : Nurshahidah Abdul Hamid Assistante Administrative, Adèle Pruvost Directrice Adjointe Française, Marini Abdul Rahman Directrice Adjointe Malaisienne

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Publié le 2 novembre 2015, mis à jour le 3 novembre 2015

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