Mardi 12 septembre, les membres du "Combat Movement" entamaient une manifestation contre l'emploi des étrangers, en direction du Cosmo Business Park à Roodepoort où ils souhaitaient remettre un mémorandum de revendications.
Le démon xénophobe plane toujours dans le ciel Sud-Africain. Tout ce que touchent les étrangers amènent à déterrer la hache de guerre. Aucun droit ne semble leur convenir si l’on s’en tient aux réactions systématiques de certains mouvements de revendication.
A Roodeport, la journée du mardi 12 septembre a été perturbée par le "Combat Movement", un groupe de protestation dirigé par Enos Maake. Les membres du Combat ont envahis les rues de Roodeport dans une marche de protestation en direction du parc d’activités Cosmo. Une manifestation contre l’emploi des étrangers au détriment des autochtones, pendant laquelle ils ont brandit un mémorandum bardés de revendications. Ils exigent notamment que la société n’embauche que des Sud-Africains.
Enos Maake déclarait plus loin : « les étrangers ne peuvent pas être prioritaires, car ce sont des criminels du fait qu’ils franchissent illégalement nos frontières et freine l’évolution du pays » avant d’ajouter que : « Ces entreprises doivent cesser d’embaucher ces criminels, il faut privilégier les fils du pays »
Faut-il craindre une recrudescence de violence ?
Le Combat Movement n’en est pas à sa première prise de position. Ce n'est pas non plus le seul mouvement à mener des actions de protestation contre les étrangers. On se rappellera qu’en aout 2022 des membres de l'opération Dudula protestaient devant le centre de santé Hillbrow Community Care contre les ressortissants étrangers recevant des services de santé dans cet établissement, et qu’en janvier 2023 Enos Maake avait mené une campagne avec les habitants de Zandspruit visant à interdire l'accès de la clinique Cosmo City Clinic aux ressortissants étrangers, pour - soutenait-il - protéger l'établissement de santé contre la surpopulation causée par la présence massive des étrangers.