Covid-19 et tourisme forment depuis mars 2020 un cocktail imprédictible. Pour lepetitjournal.com, une jeune femme franco-sud-africaine nommée Kathryn Shaw a accepté de témoigner de son retour en urgence d’Afrique du Sud où le variant Omicron s’est déclaré.
Force est de constater la contagiosité du variant Omicron, de nombreux gouvernements comme ceux du Maroc ou d’Israël ont décidé de fermer leurs frontières aux étrangers. La France, elle, a décidé d’imposer des tests PCR à tous les voyageurs hors Union européenne. En Afrique du Sud, la situation est beaucoup plus floue et les touristes se retrouvent à décrypter de nombreuses informations brouillées. Kathryn Shaw est revenue d’Afrique du Sud ce mardi 30 novembre. Confinée en France, la jeune femme d’une trentaine d’années témoigne de son expérience.
Lorsque j’ai décidé de partir il y a trois semaines, la situation sanitaire mondiale se portait bien
Avez-vous rencontré des difficultés pour aller en Afrique du Sud ?
Lorsque j’ai décidé de partir en Afrique du Sud il y a trois semaines, la situation sanitaire mondiale se portait bien. À l’aller, tout s'est très bien passé. La douane sud-africaine ne demandait qu'un test PCR. Ils n’ont pas vérifié mon passe sanitaire.
Avec la situation sanitaire en Afrique du Sud, en tant que touriste, quelle était votre situation sur place ?
Nous apprenons la nouvelle concernant Omicron le vendredi 26 novembre, mais les modalités pour partir d’Afrique du Sud ne sont pas claires. J'essaye de joindre les ambassades, les compagnies aériennes et les aéroports, personne ne me répond. C'était la panique générale. Dès qu'il y a un confinement là-bas, la vente d'alcool et de cigarettes est interdite.
Les modalités pour voyager n’avaient pas été précisées avant notre arrivée à l’aéroport
Quelles étaient les modalités pour partir d’Afrique du Sud et rentrer sur le territoire français ?
J’avais un vol avec une escale à Amsterdam avant d’arriver à Paris. Pour ce voyage, il était nécessaire d’avoir un test PCR de moins de 48 heures et un test antigénique de moins de 24 heures. Rien ne nous avait été précisé avant notre arrivée à l’aéroport.
Durant l’escale, nous étions libre d'aller dans les restaurants, de faire ce qu'on voulait
Pouvez-vous nous raconter votre voyage du retour ?
J’avais réussi à trouver samedi matin à 11 heures un petit pop-up qui faisait des tests PCR dans la ville où j’étais, à Durban. C’était très difficile à trouver. J’ai reçu les résultats dimanche à 16h, juste avant mon vol à Johannesburg. En arrivant à l’enregistrement, des agents m’ont précisé que le PCR n’allait plus être valide à mon arrivée à Amsterdam et qu’il fallait que je fasse un test antigénique pour pouvoir prendre mon vol.
Comme une trentaine d’autres personnes, je me suis ruée vers une petite tente qui pratiquait ces tests. Les passagers courraient de l’enregistrement des bagages à la tente, puis aux distributeurs d’argent, puis aux tentes et aux comptoirs d’enregistrement. Le règlement n’était qu’en liquide.
Personne n’a été chargé de vérifier nos documents
Quelles étaient les mesures prises lors de votre escale à Amsterdam ?
J'ai pris la compagnie KLM en passant par Amsterdam. C'était le même vol que la veille et l’autre avait ramené de nombreux cas covid. Je m’attendais à des mesures de sécurité en arrivant aux Pays-Bas, mais non. Durant le transit, nous étions libres dans l’aéroport de faire les boutiques ou d'aller au restaurant. Après ces mésaventures, personne n’a été chargé de vérifier nos documents. Pas de demande de mon test PCR ou antigénique.
En France, je peux me confiner là où bon me semble
Vous habitez la Grèce et vous êtes pourtant retournée en France, pourquoi ?
Je pouvais retourner en Grèce mais j'ai appris sur le tas qu'il fallait faire une quarantaine de dix jours dans un hôtel choisi par les autorités grecques. Je ne savais pas où j'allais me retrouver. J'avais le choix entre cela et la France. Ici, je peux me confiner là où bon me semble.
Maintenant que vous êtes en France, quelles difficultés rencontrez-vous à cause du variant Omicron ?
Lorsque je suis arrivée en France, rien ne m'a été consigné. Je ne sais même pas si les autorités savent que je suis là. Pour avoir la conscience tranquille, je respecte malgré tout les préconisations liées au confinement.