TRAVAILLER EN INDE : L'environnement humain vu par un cadre français

Emmanuel Bouvier d’Yvoire est le patron de la filiale d’une banque française présente en Inde depuis plus de 30 ans. Ayant fait toute sa carrière dans la même banque, principalement dans les métiers du commerce international tout en étant basé à Paris, il a énormément voyagé mais n’avait jamais été expatrié. En 2017, il a saisi l’opportunité de prendre la responsabilité de la filiale de la banque à Bombay. Sa plus agréable surprise fut d’y trouver un environnement humain très positif.

Selon lui, l’Inde dispose d’un réservoir d’individus de grande qualité pour occuper des postes de management et ils peuvent s’exporter facilement. C’est d’ailleurs la politique de la banque afin de faire évoluer les personnes qui sont identifiées comme étant à fort potentiel.

Il a décrit pour lepetitjournal.com de  Bombay sa perception du personnel de la banque : “Nous avons des individus très bien formés, intellectuellement pointus, qui possède un bon sens de l’humour et un bon esprit d’équipe.” Mais il nous a cependant précisé qu’après discussions avec ces homologues d’autres sociétés, il s’était rendu compte que ce n’était ni l’avis ni la vision de tous, et en particulier, pas de ceux qui travaillaient dans le secteur manufacturier. Selon lui, ses commentaires reflètent les caractéristiques de la couche éduquée de la société indienne travaillant dans le secteur tertiaire.

D’autre part, l’organisation qu’Emmanuel Bouvier d’Yvoire dirige étant de petite taille, il considère que cela a facilité les synergies et la bonne ambiance et ce, même si la banque emploie des individus d’origine très diverse (Bengale, Gujarat, Kerala, Maharashtra, Tamil Nadu, …) : “Les employés de la banque font preuve d’une grande capacité à travailler ensemble dans le respect mutuel.”

Ses commentaires sont identiques sur la plupart des interlocuteurs avec qui il est en relation chez ses clients. La banque travaille sur le marché des sociétés internationales et des très grandes sociétés indiennes. “Le niveau de mes interlocuteurs est très élevé, je suis généralement en relation avec les CEO ou les CFO des grandes entreprises indiennes qui sont des personnes brillantes pour la plupart.”, nous assure Emmanuel Bouvier d’Yvoire. Mais comme pour son personnel, il nous précise qu’il n’est en contact qu’avec une petite partie de la société indienne. 

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