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Inde : Narendra Modi a prêté serment pour un troisième mandat, entouré de ses alliés

Le Premier ministre indien Narendra Modi a prêté serment dimanche pour un troisième mandat, après des résultats électoraux mitigés qui le rendent dépendant d'une vaste coalition pour gouverner le pays le plus peuplé du monde.

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Écrit par AFP
Publié le 9 juin 2024, mis à jour le 10 juin 2024

Le Premier ministre indien Narendra Modi a prêté serment dimanche pour un troisième mandat, après des résultats électoraux mitigés qui le rendent dépendant d'une vaste coalition pour gouverner le pays le plus peuplé du monde.

Accompagné de responsables du Bharatiya Janata Party (BJP), son parti nationaliste hindou, et des dirigeants des formations alliées, Narendra Modi qui occupe son poste depuis 2014 s'est engagé à protéger la Constitution indienne, au cours de la cérémonie au Palais présidentiel à New Delhi.

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Des milliers de personnes, dont des stars de Bollywood comme la légende du cinéma indien Shahrukh Khan et de richissimes hommes d'affaires proches de M. Modi, 73 ans, étaient présentes pour la circonstance.

Mais si les dirigeants des Etats voisins que sont le Bangladesh, le Sri lanka et les Maldives avaient fait le déplacement, les nations rivales que sont la Chine et le Pakistan n'étaient pas représentées au plus haut niveau.

- Un gouvernement multipartite -

La composition du nouveau gouvernement n'a pas encore été officiellement annoncée, le bureau du Premier ministre ayant simplement précisé qu'il compterait 71 membres en plus de lui-même, dont 11 responsables de formations partenaires du BJP.

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Le parti de Narendra Modi a remporté 240 sièges au Parlement -il en fallait 32 supplémentaires pour arriver à la majorité absolue-, nettement en deçà des 303 obtenus en 2019. Et, contre toute attente, le Congrès, le principal parti d'opposition, en a acquis 99, doublant presque son score de 2019 (52).

Narendra Modi a été contraint d'entamer des pourparlers avec ses alliés au sein de l'Alliance démocratique nationale (la NDA qui rassemble 15 partis au total).

Dans un article publié dimanche sur son site internet, il a qualifié de "très chargés" ces derniers jours. "Nous sommes en plein dans les préparatifs en vue de la formation du gouvernement", a-t-il également écrit

La coalition dispose de la majorité absolue avec 293 des 543 sièges que compte le Parlement mais plusieurs partis partenaires du BJP ont exigé de substantielles concessions, notamment des portefeuilles ministériels de premier plan, en échange de leur soutien.

Les plus importants, parmi lesquels les quatre ministères régaliens (Intérieur, Affaires étrangères, Finance et Défense), devraient néanmoins rester entre les mains du BJP, a écrit le quotidien The Times of India.

- "Plus de consultations" -

Selon les analystes, les autres membres de la coalition forceront le Bharatiya Janata Party, autrefois tout-puissant, à opter pour une approche un peu plus conciliante.

"La coalition va dorénavant obliger le BJP à s'engager à plus de consultations", a à cet égard estimé Sajjan Kumar, le directeur du groupe de recherche politique PRACCIS, basé dans la capitale indienne.

afp

Pour Zoya Hasan, politologue à l'Université Jawaharlal Nehru à New Delhi, Narendra Modi sera confronté à des défis importants et devra composer avec des "politiques rusés" comme Chandrababu Naidu, qui dirige à la fois l'Etat de l'Andhra Pradesh (sud-est) et le Telugu Desam Party (TDP), et Nitish Kumar, à la tête de l'Etat du Bihar (est).

Rahul Gandhi, le principal adversaire politique du dirigeant nationaliste hindou, a quant à lui été désigné samedi à l'unanimité pour diriger l'opposition indienne au Parlement par la direction du parti du Congrès, qui a réalisé son meilleur résultat depuis 2014.

Une première depuis 2014, le parti du Congrès de la dynastie politique des Nehru-Gandhi, qui a longtemps dominé la vie politique du pays, n'ayant pas atteint aux précédentes législatives le pourcentage exigé de 10% des sièges à la chambre basse pour nommer un chef de l'opposition.

Par ailleurs, signe que les tensions religieuses sont toujours très grandes en Inde, des hommes armés ont tendu une embuscade à un autocar qui transportait des pèlerins hindous dans la région du Cachemire qu'elle administre et le véhicule est ensuite tombé dans un ravin, provoquant la mort d'au moins neuf personnes, a annoncé dimanche la police.

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Publié le 9 juin 2024, mis à jour le 10 juin 2024

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