Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Emanuel Gat, chorégraphe : “J’ai commencé la danse à 23 ans.”

Le Petit Journal s’est entretenu avec Emanuel Gat, chorégraphe israélien internationalement reconnu et aujourd’hui basé à Marseille. Gat présente sa pièce LOVETRAIN2020 au festival du French May les 18 et 19 mai 2024.

Emanuel Gat Emanuel Gat
Écrit par Capucine Lefebvre
Publié le 7 mai 2024, mis à jour le 7 mai 2024

 

J'ai lancé ma compagnie de danse en 2004.

 

Vous découvrez la danse à 23 ans, quelques mois plus tard, vous entrez dans une compagnie : pouvez-vous me parler de cette année charnière ? 

 

Je n’avais jamais dansé avant mes 23 ans, même si j’ai toujours été très sportif. Les premiers chorégraphes avec lesquels j'ai travaillé, Nir Ben Gal et Liat Dror, ont beaucoup travaillé avec des non-danseurs, des gens qui avaient une affinité avec le mouvement sans être danseurs professionnels. C’est comme ça que j’ai commencé à me forger une expérience en tant que danseur professionnel. À partir de là, j'ai commencé à développer ma propre approche du mouvement et de la chorégraphie.

 

Quel projet avez-vous pour votre compagnie initialement ?

 

J’ai d’abord travaillé dix ans comme danseur avant de lancer ma propre compagnie, en 2004. Je cherchais à étudier les possibilités de la danse, je collaborais avec différents danseurs. Comprendre comment faire fonctionner ma compagnie m’a pris du temps : j’ai dû apprendre à faire la promotion de mes pièces, les produire, les financer, etc. C’est toujours ce que je fais aujourd’hui, vingt ans après.

 

Je vis désormais à Marseille.

 

⁠Y-a-t-il une pièce qui vous projette en tant que chorégraphe internationalement reconnu ?

 

Je pense que ma version du Sacre, en 2004, a été un moment clé. Ma pièce a gagné plusieurs prix, elle a été acclamée par la critique et nous sommes partis en tournée mondiale. A partir de là, d’autres portes du monde de la danse se sont ouvertes à moi.

 

Comment vous êtes-vous installé en France ?

 

J’ai pris cette décision à la suite d’un partenariat avec Maison de la Danse d’Istres (PACA), puis la compagnie a déménagé à Marseille, où nous sommes toujours.

 

Votre pièce "LOVETRAIN2020" est décrite comme une comédie musicale sur des tubes des années 80, "Freedom Sonata" mixe Kanye West et Beethoven. Comment naît un projet chorégraphique - d’un concept, d’une histoire, d’une musique… ? 

 

Toutes mes pièces naissent d’une pratique quotidienne de la choréographie. Je ne pars pas de concepts ou d’histoires. Je travaille toujours sur les mêmes questions fondamentales de la chorégraphie : comment organiser le mouvement, l'action, les situations, les interactions, dans le temps et l'espace. Les œuvres prennent des formes différentes, mais les questions au cœur du processus sont toujours les mêmes. La seule chose qui change avec le temps, c'est l'expérience.

 

 

Sujets du moment

Flash infos