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PASSERELLES NUMERIQUES – L’ONG française qui offre un avenir en ligne aux jeunes d’Asie

Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 6 janvier 2016, mis à jour le 6 janvier 2016

 

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Le 4 novembre dernier, Passerelles numériques fêtait à Hong Kong sa première décennie. Depuis 2005, l'association fondée par Benoit Genuini forme à l'informatique en Asie des dizaines de jeunes issus de milieux très défavorisés. Avec un taux de réussite qui force le respect. A l'issue du programme, plus de 92% d'entre eux décrochent un travail qualifié.

 « On est parti avec une petite histoire au Cambodge, sans plan précis  mais on s'est développé très vite», se souvient Benoit Genuini. En 2005, profondément touchés par leur expérience dans l'ex-colonie française et particulièrement par le manque de formations accessibles à la jeunesse, des anciens volontaires d'Enfants du Mékong viennent trouver le patron d'Accenture France.

« Ils sont venus me voir, alors que je venais juste de lancer une fondation d'entreprise pour faire quelques actions caritatives. », raconte le président de l'ONG. « On a donc commencé par envoyer des ordinateurs. Des volontaires d'Accenture, à qui on payait le voyage, prenaient deux ou trois semaines sur leurs congés payés pour aider Enfants du Mékong sur place dans les écoles. », raconte-t-il. « Et puis il y a eu cette rencontre avec un enseignant qui a eu l'idée de faire une vraie formation professionnelle à l'informatique. » Avec quelques volontaires d'Accenture, ce professeur élabore un programme pour former des techniciens et administrateurs réseau dans un pays qui en manque cruellement.

Un taux de réussite de 92%

Mais Enfants de Mékong ne peut à l'époque intégrer seul ce nouveau module par trop spécifique. Benoit Genuini démissionne alors d'Accenture France pour créer une structure adéquate. Et Passerelles numériques est très vite un succès. Lancée avec 25 étudiants, l'association forme au bout de trois ans 100 informaticiens par promotion. Plus de 92% de ces étudiants trouvent à l'issue de la formation un travail qualifié, qui les sort eux et leur famille définitivement de la pauvreté. « Avec les sponsors, on s'est dit qu'on ne pouvait pas s'arrêter là. », se souvient le Français. « On a donc regardé très rapidement les endroits où on pouvait aller, où on avait des contacts locaux avec des ONG qui nous envoyaient des jeunes, et surtout si il y avait un marché informatique qui se développait pour donner des emplois. » L'approche a le mérite d'être pragmatique.

De Phnom Penh à Danang

 « Sortir de la pauvreté est une urgence. », explique Benoit Genuini, « Nous avons eu dès le départ  la volonté de donner à ces jeunes une formation concrète avec des stages en entreprises pour qu'ils puissent se familiariser avec le monde du travail et avoir un job. » En 2009, Passerelles numériques ouvre donc un second centre à Cebu aux Philippines puis un troisième en 2010 à Danang au Vietnam. « Danang n'est pas loin du centre du pays et des plateaux où se concentrent encore des populations pauvres et puis c'est un endroit qui offre des débouchés. Les Vietnamiens qui veulent développer l'industrie informatique y ont créé un parc technologique qui pousse fort. » Pas question en effet d'envoyer les jeunes pris en charge au casse-pipe. Un objectif, un seul : les sortir de l'ornière d'une vie toute tracée, leur donner un avenir.

Une approche globale de l'exclusion

 « La vraie exclusion est avant tout sociale. Ces jeunes manquent bien souvent de confiance en eux : ils n'ont pas le droit de choisir leur vie. C'est pourquoi nous proposons tout un programme éducatif qui va bien au-delà du programme de formation technique initial. », précise Benoit Genuini, « Ce programme éducatif, c'est à la fois de la culture générale, de l'ouverture au monde : on leur apprend l'anglais, mais aussi les usages, car, bien souvent, pour ces jeunes le vrai barrage à l'entrée dans la vie active c'est leur ignorance des codes sociaux. » L'ancien patron d'Accenture France est d'ailleurs affirmatif sur ce point : « Ce que les entreprises apprécient le plus chez nos jeunes au-delà de leurs compétences techniques, c'est d'ailleurs ces savoir-être, ces compétences de comportement.»

Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hong-kong) jeudi 7 janvier 2016

Crédits photo Passerelles numériques

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Publié le 6 janvier 2016, mis à jour le 6 janvier 2016

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