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Occupy Central a pris les autorités hongkongaises par surprise en annonçant dimanche, avec trois jours d'avance, le début du grand sit-in, initialement prévu à Central le 1er octobre.
Occupy Central rejoint le mouvement étudiant
Le communiqué de presse est tombé à 2 H du matin dans la nuit de samedi à dimanche.
Face à la forte mobilisation des étudiants (en grève depuis lundi) qui ont fait irruption à Tamar square vendredi devant le siège du gouvernement, le mouvement de désobéissance civile qui avait prévu un grand "banquet" pro-démocratie à Chater Garden mercredi à l'occasion du 65ème anniversaire de la République populaire de Chine a finalement changé ses plans et enjoint ses partisans à rejoindre les manifestants d'Admiralty dès ce week-end.
13 leaders étudiants arrêtés samedi
Depuis le 27 septembre, des milliers d'étudiants occupent les abords du siège du gouvernement pour "reprendre Civic square". Ils protestent contre la barrière de trois mètres de haut construite il y a peu (officiellement pour des raisons de sécurité) qui coupe l'accès à cette place publique, traditionnel point de chute de toutes les manifestations pro-démocratiques.
Alors que la grève étudiante lancée lundi s'était là déroulée dans le plus grand calme, des protestataires ont forcé vendredi soir le cordon de police. Les forces de l'ordre ont alors dégainé gaz lacrymogène et gaz poivre, ce qui est assez inhabituel dans l'ancienne colonie britannique. 61 manifestants ont été arrêtés dont le fameux leader de 17 ans Joshua Wong.
Central bloqué
Pour protester contre leur arrestation, la foule s'est déplacée au petit matin devant le siège du Conseil législatif. Armés de parapluie, de masques ou de lunettes de plongée, la tête enrubannée de plastique pour résister aux gaz, les manifestants se disent déterminés à bloquer le quartier des affaires de Hong Kong tant que Pékin n'aura pas accepter de retirer son projet de réforme électorale et de reprendre les négociations sur l'instauration du suffrage universel promise au moment de la rétrocession du territoire en 1997.
Le gouvernement dément toute intervention de l'armée populaire de libération
Pékin a affirmé dimanche faire confiance aux autorités locales pour régler la situation mais rien ne dit que le gouvernement central restera longtemps en retrait. Certains craignent même qu'il n'intervienne de façon musclée, si l'occupation de Central venait à durer. Les rumeurs les plus inquiétantes ainsi que des photos de chars circulaient déjà ce week-end sur les réseaux sociaux. Le gouvernement a d'ailleurs publié hier soir à 21H30 un communiqué pour démentir les rumeurs d'intervention de l'armée chinoise.
Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hongkong/) lundi 29 septembre 2014
Crédits photos Hong Wrong
Florence Morin (www.lepetitjournal.com/hongkong/) mardi 30 septembre 2014
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