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ANGKOR – Les Français, pionniers dans la conservation et protection de la cité des rois Khmers

Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 7 octobre 2016

 

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Vishnu, Krishna, Shiva? Angkor Wat, Bakong, Ta Phrom? Autant de noms aux consonances magiques qui peuplent les abords de l'ancienne métropole des Khmers, où fouilles et campagnes de restauration se succèdent. Redécouverte au milieu du dix-neuvième siècle par des explorateurs français, la ville abandonnée d'Angkor compte, sur 400 km2, 12 temples majeurs et environ 80 sites archéologiques construits entre les IX et XVème siècles. Classé au Patrimoine Mondial de l'humanité par l'Unesco en 1993, Angkor est un haut lieu de pèlerinage bouddhiste qui fait l'objet d'une surveillance accrue, afin d'éviter pillages et dégradations.

Le rôle de l'Ecole Française d'Extrême Orient 

Créée en 1898 à Saigon sous le titre de Mission Archéologique, l'Ecole Française d'Extrême Orient (rebaptisée dès 1900)assure la conservation du patrimoine khmer depuis 1907, aux côtés d'autres organisations internationales. Depuis 1992, une entité fondée par le gouvernement cambodgien, Apsara, centralise les actions concernant le parc archéologique d'Angkor.

Si les pionniers français tels que Lunet Lajonquière, Henri Parmentier, ou Jean Commaille, premier conservateur officiel de l'EFEO, manquaient cruellement de moyens et débroussaillaient les sites pris dans les lianes à la machette, les nombreux conflits en Asie du Sud Est ont quant à eux ralenti les recherches des conservateurs au XXème siècle. Les armées des Khmers Rouges ont en effet occupé le site de 1974 à 1978 et l'on se battait encore à Siem Reap dans les années 80. Apres une fastidieuse campagne de déminage achevée en 1994, le parc a pu rouvrir ses portes et connaît depuis une affluence toujours croissante. Les habitants encouragent cette manne touristique et les autorités multiplient depuis quelques années les campagnes de sensibilisation au respect de la jungle et des écosystèmes environnants.

Entretien avec le directeur de l'EFEO

D'après son directeur, le Professeur Dominique Soutif, historien médiéviste et spécialiste en épigraphie, Angkor présente une attraction culturelle majeure qui nécessite minimum 5 jours de visite. Aux tours traditionnels dans les nombreux temples, s'ajoute un écotourisme dans la campagne environnante, entre rizières, pagodes coloniales et ateliers d'artisanat traditionnels. Des tours proposés par des organismes tels que Chemins d'Angkor ou Terre Cambodge, basés à Siem Reap. Quant à elle, l'EFEO propose à ses mécènes de participer aux fouilles archéologiques. 

Dominique Soutif dirige plusieurs chantiers de fouilles, notamment dans le secteur de Pre Rup, et souligne la difficulté de conserver des sites dont les murs sont en briques. A cet effet, ses équipes ont mené des recherches en archéologie expérimentale et ont reconstitué un four à brique comme au temps des Khmers, dans le jardin de l'école. Véritable centre névralgique pour les experts et professeurs du monde entier, l'EFEO rassemble des ressources papiers et numériques incontournables. Une collection de céramiques khmères y est aussi conservée et mise à la disposition des étudiants. Les missions de l'EFEO consistent ainsi essentiellement à enregistrer les données collectées sur les sites, à exploiter les archives et encourager la recherche dans la région.

Une escapade à 2 heures de Hong Kong?

Classée première destination sur Trip Advisor, Angkor ? Siem Reap, offre un dépaysement total et une expérience culturelle unique dont la pérennité repose sur l'argent du tourisme. Si les temples du parc archéologique sont pris d'assaut pendant la haute saison, les mois de mai et juin sont plutôt calmes à l'approche de la saison des pluies? Une escapade à 2 heures de Hong Kong via HK Express?

Mathilde Rondouin (lepetitjournal.com/hong-kong/jeudi 13 octobre 2016

 

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Publié le 12 octobre 2016, mis à jour le 7 octobre 2016

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